IA et ODD à Madagascar : le PNUD mise sur l’inclusion numérique
L’intelligence artificielle (IA) pourrait contribuer directement à 70 % des Objectifs de développement durable (ODD), selon le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). À Madagascar, cette technologie est progressivement intégrée dans divers secteurs grâce à l’appui du PNUD, qui mise sur le numérique pour accélérer le développement du pays.
L’intelligence artificielle est considérée comme un outil stratégique pour répondre aux défis du développement. Elle intervient dans plusieurs domaines tels que la santé, l’éducation, la gouvernance et la lutte contre la pauvreté. Toutefois, son adoption demeure inégale à l’échelle mondiale. Une personne sur trois n’a toujours pas accès à Internet et seulement 2 % des centres de données se trouvent en Afrique. En 2023, les investissements dans l’IA ont atteint 67,2 milliards de dollars aux États-Unis, contre 15 millions au Kenya et 2,9 millions au Nigéria. Face à ces disparités, le PNUD plaide pour une transformation numérique inclusive et équitable.
Digitalisation à Madagascar
Dans cette perspective, le PNUD soutient plusieurs initiatives à Madagascar afin d’intégrer l’intelligence artificielle dans les stratégies de développement. Le Portail Économique et Social de Madagascar (PortES) a été mis en place pour centraliser des données économiques et sociales fiables. Cet outil accessible aux acteurs du développement, aux investisseurs et à la société civile permet une meilleure prise de décision et favorise la transparence.
La digitalisation des services publics figure également parmi les priorités. Le manque d’infrastructures numériques limite l’efficacité des administrations et la qualité des services aux citoyens. Pour y remédier, certaines régions ont été dotées d’équipements informatiques. En complément, des cartographies interactives et des systèmes numériques ont été développés pour améliorer la gestion des ressources locales et renforcer les innovations urbaines.
Des rencontres sur l’IA
À l’échelle mondiale, plusieurs rencontres sont prévues en 2024 pour définir des stratégies autour de l’intelligence artificielle et du développement durable. Le Sommet pour l’action sur l’IA, qui se tiendra en février à Paris, examinera le rôle de cette technologie dans des domaines tels que la santé, le climat et l’égalité des genres. En avril, le Rwanda accueillera le premier Sommet mondial de l’IA sur l’Afrique, consacré aux opportunités économiques générées par cette technologie. D’autres événements suivront, dont la Conférence de Hambourg sur le développement durable en juin, qui vise à adopter une déclaration pour une IA responsable, et le Sommet sur l’IA au service du bien social en juillet à Genève, où des innovateurs et des dirigeants du secteur public et privé échangeront sur des solutions à fort impact.