Agriculture - La Banque Mondiale et le FIDA soutiennent Madagascar avec des investissements massifs
Les 23 et 24 janvier, le CCI Ivato à Antananarivo accueille une concertation nationale sur la transformation agricole, réunissant des acteurs du secteur et des bailleurs de fonds internationaux.
Cet événement, placé sous le patronage du président Andry Rajoelina, vise à définir des solutions pour moderniser l’agriculture malgache. Le Fonds international de développement agricole FIDA et la Banque mondiale réaffirment leur soutien avec des engagements financiers renouvelés pour accompagner l'agriculture malgache. L'objectif est de dessiner un plan stratégique précis pour améliorer la production agricole. Le ministre de l'Agriculture, Hajarison Sergio, a souligné une priorité immédiate : augmenter la production de riz paddy d’un million de tonnes d'ici 2025, afin de réduire la dépendance aux importations. L'utilisation de semences « riz hybride » en provenance de Chine est envisagée comme levier pour atteindre cet objectif.
Croissance
La Stratégie nationale de développement agricole (SNDR III) ambitionne de restaurer la réputation historique de Madagascar en tant que « grenier à riz ». Actuellement, le secteur agricole représente environ 26 % du PIB, mais il reste dominé par des pratiques traditionnelles qui limitent sa productivité. Le pays fait face à des défis tels que le manque de mécanisation et la vulnérabilité aux chocs climatiques. Le Président a souligné la nécessité d'une réforme profonde du système agricole pour sortir Madagascar de sa dépendance alimentaire. Avec le soutien financier promis par la Banque mondiale 250 millions de dollars et le FIDA 488 millions de dollars, des projets visent à soutenir les petits producteurs. Le programme DEFIS du ministère de l'Agriculture est actuellement le plus actif dans cette mission. Cette concertation représente une étape nécessaire vers une agriculture plus résiliente et durable. Les discussions devraient aboutir à des solutions concrètes pour améliorer la productivité et garantir une sécurité alimentaire pour les 28 millions de Malgaches. Les panels, sessions plénières et tables rondes permettront d'affiner les axes du plan national de transformation agricole, essentiel pour soutenir la croissance économique du pays.