Makira - 1,5 million USD générés grâce à la vente de crédits carbones
La vente de 300.000 crédits carbones du Parc naturel de Makira a permis de récolter 1,5 million de dollars.
Cette initiative s'inscrit dans le cadre du projet REDD+ (Réduction des Émissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des forêts) visant à réduire la déforestation, protéger la biodiversité et promouvoir des solutions durables.
La semaine dernière, quatre contrats relatifs à cette transaction ont été signés au ministère de l’Environnement et du Développement durable (Medd), à Antsahavola. L’un des contrats porte sur la commercialisation des unités de réduction d’émissions générées entre septembre 2018 et mars 2020. Un autre contrat a été conclu avec la Wildlife Conservation Society (WCS) pour l’achat de ces unités. Par ailleurs, un contrat séquestre a été signé pour la gestion initiale des fonds, ainsi qu’une convention pour structurer le Fonds carbone communautaire Makira. Le Parc de Makira, couvrant 372.470 hectares de forêts primaires, joue un rôle clé dans la connectivité écologique entre les forêts humides de l’Est et les forêts subhumides du Nord de Madagascar. Plus de 90.000 personnes réparties dans 120 villages dépendent directement de cet écosystème pour leur subsistance.
Engagement
Les revenus générés par cette transaction sont équitablement répartis : 50% reviennent aux communautés locales pour financer des Activités Génératrices de Revenus (AGR), 20% soutiennent les projets REDD+ du Medd, 5% sont destinés au budget de l’État, et le reste est alloué à la WCS pour la gestion du parc. « Cette démarche montre que Madagascar adopte des mécanismes de financement durable pour protéger sa biodiversité. Elle renforce également l’implication des communautés locales dans la préservation de l’environnement », a déclaré Max Fontaine Andonirina, ministre de l’Environnement. L’engagement de Rio Tinto, annoncé lors de la COP29 à hauteur de 16 millions de dollars, permettra d’amplifier les actions en faveur du parc. Cet investissement témoigne de l’importance du financement climatique pour améliorer la gestion des aires protégées et garantir des retombées directes pour les communautés rurales.