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Rapport Planète Vivante 2024 : 4 % de la biodiversité perdue en seulement deux ans

11/10/2024 15:26 © Moov.Mg

Hier 10 octobre 2024, le WWF a publié la 15e édition de son Rapport Planète Vivante (RPV). Ce document dresse un constat préoccupant sur l’état de santé des espèces et des écosystèmes à travers le monde, révélant un déclin accéléré de la biodiversité. Le rapport met en garde contre les points de basculement écologiques qui pourraient avoir des conséquences irréversibles pour la planète.

Un déclin rapide

Selon le Rapport Planète Vivante 2024, les populations animales surveillées ont diminué de 73 % entre 1970 et 2020. Cette baisse résulte de la destruction des habitats naturels, de la surexploitation des ressources, de l’introduction d’espèces envahissantes et des maladies. En seulement deux ans, la perte de biodiversité s’est accélérée, avec une dégradation supplémentaire de 4 % par rapport à 2022. Les espèces d'eau douce sont les plus touchées, avec une réduction de 85 % de leur population, suivies des espèces terrestres (69 %) et marines (56 %). Le rapport souligne l’urgence d’agir pour éviter l’effondrement des écosystèmes qui fournissent des services essentiels à l'humanité, tels que l’air pur, l’eau potable et des sols fertiles.

Madagascar, en tant que pays insulaire, est particulièrement exposé aux effets du changement climatique. Le blanchissement des coraux, aggravé par la hausse des températures océaniques, constitue l'une des principales menaces pour les récifs coralliens malgaches. Les récifs des régions du nord-ouest et du nord-est, bien que touchés, disposent de meilleures conditions pour récupérer, contrairement à ceux du sud-ouest, où les pressions anthropiques (surpêche, pollution) ralentissent leur régénération. Selon le rapport, l’effondrement des récifs coralliens pourrait gravement affecter les moyens de subsistance des 3 millions de personnes vivant le long des côtes malgaches, en particulier celles qui dépendent directement des ressources marines.

Un tournant décisif

Les prochaines années seront déterminantes pour l’avenir de la planète. Les pays ayant adopté le Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal, dont Madagascar, sont appelés à intensifier leurs efforts pour stopper et inverser la perte de biodiversité d’ici 2030. À la Conférence des Parties sur la biodiversité (COP16), prévue en 2024, ils devront présenter des plans d’action nationaux ambitieux et réalisables. Le WWF exhorte les gouvernements à mettre en œuvre des mesures concrètes pour réduire la surconsommation mondiale, freiner la destruction des écosystèmes et réduire les émissions de gaz à effet de serre, tout en veillant à une transition équitable. Le WWF Madagascar, à travers sa directrice Nanie Ratsifandrihamanana, souligne l'importance de la conservation des écosystèmes pour le développement socio-économique du pays. « L’année 2030 marque un point critique où la perte de biodiversité devra être stoppée », déclare-t-elle. Selon elle, la valorisation durable des ressources naturelles malgaches est essentielle pour garantir un avenir plus résilient pour le pays.

Le Rapport Planète Vivante 2024 insiste sur l’urgence d’une transformation rapide des systèmes alimentaires, énergétiques et financiers. Ces changements sont jugés essentiels pour éviter d'atteindre des points de basculement irréversibles qui menaceraient non seulement la nature, mais aussi la stabilité des sociétés humaines.

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