Investissements et durabilité : Le Sud de Madagascar au centre des priorités bilatérales avec le Royaume-Uni

Des secteurs clés

Au cœur des discussions entre le Premier ministre Ntsay Christian et l'ambassadeur britannique Patrick Martin Lynch, l'avenir de la coopération entre Madagascar et le Royaume-Uni a été mis en lumière. Plusieurs secteurs prioritaires ont été identifiés pour renforcer ce partenariat : l'environnement, la santé, l'éducation, le tourisme, ainsi que la bonne gouvernance. La mise en œuvre d’accords commerciaux visant les intérêts communs a également été abordée. Ces efforts visent à promouvoir un développement durable et inclusif à travers des initiatives coordonnées entre les deux nations. L'ambassadeur Lynch a insisté sur l'importance de la stabilité politique à Madagascar comme facteur clé pour attirer les investisseurs étrangers. Selon lui, un climat politique stable est essentiel pour créer un environnement propice à la croissance économique et à l'afflux de capitaux. En ce sens, le Royaume-Uni se dit prêt à aligner ses programmes de coopération avec Madagascar sur les priorités définies par le gouvernement malgache, tout en respectant la souveraineté de chaque pays. De plus, il a été souligné que la transparence des prochaines élections à Madagascar constitue un pilier pour renforcer la confiance des investisseurs internationaux, un point sur lequel les deux parties sont alignées.

Résilience de la population du Sud

L'une des principales priorités évoquées lors de cette rencontre est la nécessité de repenser les efforts de développement dans le Sud de Madagascar. Cette région, sévèrement affectée par le changement climatique, fait face à des sécheresses récurrentes et à la désertification. Jusqu'à présent, les interventions dans cette zone se sont souvent limitées à des réponses d'urgence. Cependant, le Premier ministre Ntsay Christian a insisté sur l'importance de mettre en place des actions plus structurelles et durables. L'objectif est d'aller au-delà des simples aides humanitaires en renforçant la résilience des populations locales. Cela implique des projets visant à développer les infrastructures, améliorer la sécurité alimentaire et diversifier les sources de revenus pour permettre aux habitants de faire face aux menaces climatiques de manière autonome et durable. Dans cette optique, la coopération internationale, notamment avec le Royaume-Uni, joue un rôle important. Le Premier ministre a souligné que l’approche devait être plus inclusive et se concentrer sur le renforcement des capacités locales. Les efforts de développement ne doivent pas seulement répondre aux urgences immédiates, mais aussi anticiper les défis à long terme pour assurer un progrès concret et pérenne dans le Sud.

Le Royaume-Uni, de son côté, a exprimé sa volonté d’accompagner Madagascar dans cette démarche, notamment à travers des projets axés sur la protection de la biodiversité et l’utilisation d’énergies renouvelables. Ces initiatives contribueront à réduire la vulnérabilité des communautés locales face aux aléas climatiques tout en préservant les richesses naturelles du pays.