Santé animale à Madagascar : 2 930 prélèvements pour confirmer l’absence de fièvre aphteuse et de peste
La mission de sérosurveillance de la fièvre aphteuse et de la peste des petits ruminants, menée du 7 septembre au 4 octobre 2024 à Madagascar, s'est terminée. Les analyses des 2 930 prélèvements effectués seront désormais réalisées au Laboratoire National de Diagnostic Vétérinaire (LNDV). Cette étape vise à confirmer le maintien du statut indemne de ces deux maladies, crucial pour la sécurité sanitaire et les échanges commerciaux du pays.
Surveillance sur tout le territoire
La mission, organisée dans le cadre du réseau SEGAOneHealth de la Commission de l’Océan Indien (COI), a couvert une grande partie du territoire malgache. L’objectif était de prélever des échantillons représentatifs du cheptel national. Au total, 2 930 prélèvements ont été réalisés par les agents du ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, marquant ainsi une nouvelle étape dans le processus de sérosurveillance. Les prélèvements effectués seront prochainement analysés au LNDV. Cette phase est cruciale pour confirmer l'absence de la fièvre aphteuse et de la peste des petits ruminants sur le territoire. Madagascar, reconnu indemne de la fièvre aphteuse depuis 2014 et de la peste des petits ruminants depuis 2018 par l'Organisation mondiale de la Santé animale (OMSA), doit régulièrement prouver son statut pour éviter toute réintroduction de ces maladies.
Sécurité alimentaire
Le maintien de ce statut est essentiel pour plusieurs raisons. D'une part, il garantit la sécurité alimentaire en préservant les ressources agricoles locales. D'autre part, il favorise les échanges commerciaux internationaux, en rassurant les partenaires sur la bonne santé des cheptels malgaches. La sérosurveillance permet ainsi de protéger les acquis et de renforcer la position de Madagascar sur les marchés extérieurs. Cette mission s’inscrit dans les activités du réseau SEGAOneHealth de la COI, un projet soutenu par l’Agence Française de Développement (AFD), la Délégation de l'Union européenne à Madagascar et en Union des Comores, ainsi que d’autres partenaires internationaux. L’année précédente, plus de 3 000 prélèvements avaient été effectués, témoignant de l’importance de la régularité de ces campagnes de surveillance pour assurer la protection des cheptels malgaches.
Les résultats des analyses attendus prochainement au LNDV seront déterminants pour la reconfirmation du statut indemne de Madagascar auprès de l’OMSA et pour la poursuite des efforts de surveillance épidémiologique.
