Environnement : Madagascar affine sa stratégie pour les Conférences des Parties des Conventions de Rio
Le cinquième dialogue national relatif à la participation de Madagascar aux Conférences des Parties (COP) des trois Conventions de Rio s'est tenu ce 3 octobre 2024 à Anosy. Cette rencontre a permis de finaliser les positions nationales avant les COP sur la biodiversité, le climat et la lutte contre la désertification qui se dérouleront entre octobre et décembre 2024.
Les priorités nationales
Ce cinquième dialogue national marque l'ultime étape des préparatifs de Madagascar pour les Conférences des Parties des trois Conventions de Rio : la Convention sur la Diversité Biologique (CDB), la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) et la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (CNULCD). Ces conférences internationales auront lieu respectivement du 21 octobre au 1er novembre 2024, du 11 au 22 novembre 2024, et du 2 au 13 décembre 2024. Lors de cette rencontre, les participants ont discuté des priorités nationales pour chaque convention. Concernant la CDB, Madagascar entend promouvoir la mise en œuvre du cadre mondial de Kunming-Montréal et mobiliser les ressources nécessaires à la conservation de sa biodiversité. En matière de climat, l'accent a été mis sur le financement climatique, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, ainsi que l'adaptation face aux impacts des changements climatiques. Enfin, pour la CNULCD, les discussions ont porté sur la restauration des terres dégradées et la résilience face à la sécheresse.
Un nouveau plan d'action
Le ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Max Andonirina Fontaine, a rappelé que Madagascar a révisé son plan d’action pour ces dialogues, visant à maximiser l’impact des positions nationales lors des COP. « Nombreux sont ceux qui se demandent pourquoi nous envoyons des délégations aux COP. Mais ces conférences sont des occasions uniques où tous les pays du monde discutent des défis environnementaux à carte sur table », a-t-il déclaré. Au-delà des positions de principe, le ministre a souligné que Madagascar compte sur ses forêts pour séquestrer le carbone émis par les pays industrialisés. Il a insisté sur le fait que ces pays doivent soutenir les efforts de Madagascar pour protéger ses forêts et étendre la couverture forestière. « Madagascar n’est plus un pays qui se plaint, mais un pays qui propose des solutions », a-t-il ajouté.
La rencontre a rassemblé des représentants des ministères sectoriels, des organisations de la société civile, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des experts nationaux. Ensemble, ils ont affiné les positions de Madagascar pour les sommets à venir. Ce cinquième dialogue a également permis de finaliser les dernières consultations régionales et de préparer les interventions malgaches aux événements parallèles et aux segments de haut niveau des COP.
