• Cours de change
  • 4 399,93 AR
  • |
  • $3 987,83 AR
Copyright Image : © Mae
Image
Nationale

Adoption du « Pacte pour l’avenir » : L’ONU trace la voie d’une gouvernance mondiale plus inclusive

23/09/2024 06:56 © Moov.Mg

Les dirigeants réunis au Sommet de l’Avenir à New York ont adopté le « Pacte pour l’avenir », hier 22 septembre 2024. Ce document marque un tournant vers un multilatéralisme renforcé, visant à faire face aux défis mondiaux. L'accord prévoit des mesures dans les domaines du développement durable, de la paix, de la gouvernance et de la technologie.

« Nous sommes ici pour sauver le multilatéralisme des affres de l'échec », a déclaré M. António Guterres lors de l'ouverture de ce Sommet qui réunit près de 180 chefs d'État, de gouvernement ou ministres. Madagascar est représenté par trois ministres : ceux en charge des Affaires étrangères, de l'Environnement et du Développement durable, ainsi que de la Jeunesse et des Sports. En outre, cinq jeunes Malgaches, soutenus par le système des Nations Unies à Madagascar, participent également à ce sommet.

Des compromis douloureux

Le Sommet de l’Avenir, organisé par l’Assemblée générale de l’ONU, a été marqué par l’adoption du « Pacte pour l’avenir » par près de 180 chefs d’État, de gouvernement et ministres. Ce pacte vise à réinventer le système multilatéral pour répondre aux crises actuelles et futures. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU, a souligné l’urgence de prendre des décisions difficiles face à un monde « en déraillement ». Le texte promet un nouveau départ pour le multilatéralisme. Les participants ont convenu que cela n’est plus une option mais une nécessité pour répondre aux enjeux mondiaux. Le processus d’adoption du pacte n’a pas été sans difficultés. La Russie a soumis un amendement critiquant un texte jugé trop influencé par les pays occidentaux et insensible aux préoccupations du Sud global. Cet amendement a été rejeté, notamment grâce à l’opposition du Groupe des États d’Afrique. Le texte finalisé a été qualifié de « meilleur résultat possible » par le Mexique et la République du Congo, en dépit des compromis douloureux que chaque partie a dû accepter. Des voix critiques se sont également exprimées, comme celle d’une représentante des jeunes autochtones américains, qui a regretté l’absence de mention des droits des peuples autochtones et du concept de « colonialisme vert » dans le document.


Copyright Image : © MAE

Des engagements importants

Le « Pacte pour l’avenir » est assorti de 56 mesures couvrant plusieurs domaines, dont le développement durable, la paix, la gouvernance mondiale, la technologie, et l’inclusion des jeunes. Le document vise notamment à accélérer les Objectifs de développement durable (ODD) et à mettre en œuvre l’Accord de Paris sur le climat. Parmi les engagements pris, figurent l’abandon progressif des combustibles fossiles, l’inclusion des jeunes dans les prises de décision et la promotion de sociétés plus inclusives. Un accent particulier a été mis sur la protection des civils dans les conflits armés et sur l’accélération des engagements concernant les femmes, la paix et la sécurité. Par ailleurs, la réforme de la gouvernance mondiale a occupé une place centrale dans les discussions. La légitimité du Conseil de sécurité a été critiquée pour son incapacité à résoudre certains conflits, notamment le conflit israélo-palestinien. Plusieurs dirigeants, comme le Président du Brésil et le Prince héritier du Koweït, ont souligné la nécessité de réformer cet organe pour garantir un futur plus juste. La question de l’architecture financière mondiale a également été largement débattue, les pays en développement plaidant pour une réduction de leur fardeau de la dette. Le Président du Malawi a insisté sur l’importance de créer une nouvelle architecture financière adaptée aux besoins des pays les plus vulnérables.

Pour la dignité humaine

Le Pacte pour l’avenir est accompagné d’un « Pacte numérique mondial », visant à encadrer l’intelligence artificielle (IA) de manière inclusive et à réduire la fracture numérique entre pays développés et en développement. Ce pacte est perçu comme un premier pas vers une gouvernance internationale de l’IA centrée sur les droits humains. La « Déclaration sur les générations futures », également annexée au pacte, engage pour la première fois les gouvernements à prendre en compte les intérêts des générations futures dans les décisions d’aujourd’hui. Ce document fait écho à l’esprit de la Charte des Nations Unies, en réaffirmant l’engagement à protéger les générations futures des conflits et des crises. L’adoption du Pacte pour l’avenir marque un tournant dans la quête d’un ordre mondial plus juste et équitable. Selon Philémon Yang, Président de la 79ème session de l’Assemblée générale, ce pacte vise à construire un monde où la dignité humaine est respectée et les droits humains défendus. Le sommet se poursuivra aujourd’hui, avec des discussions sur la transformation de la gouvernance mondiale et l’accélération de la mise en œuvre des ODD.



Lire la suite

Articles Similaires