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GOUVERNEMENT - Le point de non retour

26/08/2024 08:33 © L'Express De Madagascar

La nouvelle équipe gouvernementale doit être immédiatement opérationnelle et soumise à une obligation de résultat. Chargée d’accélérer les actions de développement du pays, tout en apportant des solutions aux problèmes socio-économiques, elle n’a pas droit à l’erreur.

Ça passe ou ça casse. Face à l’ampleur des défis socio-économiques actuels et les challenges qu’impose la Politique générale de l’État (PGE), la nouvelle équipe gouvernementale a une obligation de performer. “Plus d’excuses”, “pas de droit à l’erreur”, sont les réactions qui ont suivi sa nomination.

Visiblement conscient des attentes de la population sur le nouveau gouvernement, mais aussi des enjeux vis-à-vis de son quinquennat, Andry Rajoelina, président de la République, leur a mis un coup de presse d’entrée. Durant le premier conseil des ministres, jeudi, le chef de l’État a souligné “l’obligation de résultat” qui s’impose aux nouveaux ministres. Il leur a aussi enjoint d’être immédiatement opérationnels.

Aussi, la plupart des nouveaux ministres se sont plongés dans les dossiers de leur département respectif depuis vendredi. À l’instar du ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, les lumières des bureaux de plusieurs membres du gouvernement sont restées allumées jusque tard dans la soirée samedi et dimanche. D’autres comme le nouveau ministre des Travaux publics ont effectué une descente sur la Route nationale numéro 2 (RN2), dès samedi.

L’idée est de faire une bonne prise en main des projets en cours au sein des départements ministériels, mais aussi définir les priorités d’action. Ici encore, le locataire d’Iavoloha est claire, “chaque ministre doit disposer d’un tableau de bord pour le suivi de ses projets, accessible à tout moment par la présidence et la primature”. La nouvelle équipe gouvernementale est attendue sur les solutions qu’elle apportera.

Les problèmes sont douloureusement connus de tous à n’en citer que les coupures d’eau et d’électricité, ou encore les routes délabrées, l’insécurité et les retards de paiement des indemnités et bourses dans les universités. Les ministres doivent aussi accélérer la concrétisation de la PGE.

“Comme je l’ai déclaré lors de ma tournée à Toamasina [le 15 juin], il n’y a plus d’excuses pour justifier les retards ou les échecs dans la réalisation des missions confiées aux responsables à tous les niveaux. La population attend de nous des solutions concrètes pour alléger ses difficultés”, soutient le président de la République dans une lettre adressée aux membres du nouveau gouvernement.

Rapides et efficaces

À Toamasina, justement, Andry Rajoelina a indiqué que pour ce second semestre de l’année, il compte donner un coup d’accélérateur aux actions de développement. Une dynamique à maintenir sur l’ensemble de son second quinquennat. Les résultats attendus, énoncés à Iavoloha, jeudi, sont la réduction de la pauvreté et l’amélioration de la qualité de vie de la population. À l’entendre, le nouveau gouvernement a un rôle majeur à jouer, “afin de ne pas doucher la confiance accordée par la population”, en le réélisant à la présidence de la République.

“Soyez donc des leaders au sein de vos ministères respectifs. Il vous incombe de superviser personnellement la réalisation des projets prioritaires inscrits dans la Politique Générale de l’État. (...) Nous avons besoin de collaborateurs engagés, prêts à dépasser leurs limites pour atteindre les objectifs fixés”, est l’instruction signifiée par le Président aux ministres.

Les mots forts du président Rajoelina traduisent aussi les attentes de la population vis-à-vis de l’État. Il a d’autant plus requis du temps afin de faire les bons choix dans la composition de la nouvelle équipe gouvernementale. Maintenant qu’elle est en place, les citoyens, à l’instar du locataire d’Iavoloha attendent et exigent des résultats rapides et probants de chaque ministre et secrétaire d’État.

De prime abord, le profil académique et professionnel de chacun des vingt-neuf membres du gouvernement s’aligne avec les défis qu’impose leur département respectif. En plus des compétences techniques, la qualité managériale des ministres semble avoir été prise en compte.

La probité dans la conduite des affaires étatiques et l’exemplarité au quotidien sont aussi exigées des ministres.

Les ministres ont fait le serment de ne succomber à aucune forme de corruption, mais aussi, de quitter leur poste en cas d’échec. Toutefois, sans les moyens nécessaires, le leadership et la technicité ne suffiront pas à mener à bien une mission. Souvent, la plupart des projets coincent à cause de soucis de financement. En conseil des ministres, jeudi, Andry Rajoelina a pourtant affirmé que pour les projets prioritaires et urgents, des fonds et des équipements sont déjà acquis.

“Face aux défis urgents auxquels nous sommes confrontés, il est essentiel de rappeler que des solutions existent. Leur efficacité dépendra de votre capacité à agir rapidement et efficacement”, affirme ainsi le président de la République, en ajoutant, “plus que des ministres, nous voulons des personnes prêtes à changer l’histoire de leur département et du pays”. Une manière de réaffirmer que les membres du nouveau gouvernement n’ont aucune excuse et n’ont pas droit à l’erreur.

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