Lutte contre la rage : La recherche sur les comportements canins au cœur de la prévention
À Antananarivo, la rage reste une menace sanitaire préoccupante. Le projet "Contrôle de la rage à Madagascar" (CORAMAD) se concentre sur la prévention et la surveillance de cette maladie par le biais de recherches sur l'écologie canine, de campagnes de vaccination, et de sensibilisation des communautés locales.
Danger pour la santé publique
La rage, bien que négligée, représente un danger pour la santé publique à Madagascar, où les chiens errants sont les principaux vecteurs de la maladie. Un des aspects essentiels du projet consiste à étudier l'écologie canine, un domaine de recherche qui n'a pas été actualisé depuis vingt ans. À Antananarivo, la population canine est nombreuse et diversifiée, avec une forte proportion de chiens errants. Selon Marie Hermelienne Volasoa, assistante de recherche au sein du projet, la collecte de données sur les comportements, les déplacements et les interactions des chiens avec les humains est essentiel pour comprendre la transmission de la rage et améliorer les stratégies de prévention. Le projet CORAMAD inclut également des actions pratiques sur le terrain, telles que la vaccination porte-à-porte des chiens domestiques et la capture, la vaccination, ainsi que la stérilisation des chiens errants. Ces opérations visent à limiter la propagation de la rage et à réduire la population de chiens errants dans la capitale.
Couverture vaccinale
La sensibilisation des communautés locales est un autre pilier du projet CORAMAD. Cependant, dans certains quartiers, la population reste réticente à participer aux enquêtes sur les chiens errants, préférant parfois les éliminer plutôt que de coopérer. Néanmoins, lorsque les habitants comprennent l’importance du projet, ils collaborent activement avec les équipes de CORAMAD, permettant une couverture vaccinale plus large. Le projet CORAMAD, lancé en 2023, a pour objectif de renforcer la surveillance et la prévention de la rage dans la commune urbaine d’Antananarivo. Cette initiative est co-pilotée par l'Institut Pasteur de Madagascar et le Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD), avec un financement de l'Ambassade de France.
