MERCY SHIPS - Des patients en état compliqué rentrent chez eux

Le navire-hôpital Mercy Ships à Toamasina procède progressivement au renvoi de ses patients. Actuellement, plus d’une vingtaine de personnes ont été obligées de retourner dans leur ville d’origine.

« Les principaux concernés sont les malades présentant des cas compliqués et qui nécessitent des traitements de longue durée. Ceux avec des becs de lièvre ou encore les jambes arquées et bien d’autres », a indiqué une source (souhaitant garder l’anonymat), jointe au téléphone, hier.

Cette décision a été prise en raison de la non-obtention d’un protocole d’accord général avec le gouvernement malgache, ce qui a entraîné par la suite des changements dans le programme d’opérations chirurgicales. Le protocole d’accord général signé par l’État malgache le 5 septembre 2014 expire ce 5 septembre 2024. Pourtant, une source nous a affirmé que la signature du nouveau protocole serait en cours. Toutefois, des améliorations ont été apportées à ce document.

Outre l’amélioration du protocole, on ignore la raison pour laquelle cette autorisation de l’Organisation humanitaire Mercy Ships n’a pas été signée jusque-là, car le ministère de la Santé publique n’a pas encore donné de réponse. De leur côté, le responsable au niveau du navire-hôpital ne nous a pas communiqué d’informations précises sur la raison de la non-obtention de ce protocole d’accord général.

Espoir

Mercy Ships est arrivée à Madagascar depuis le mois de février. Plusieurs opportunités ont été offertes aux bénéficiaires grâce aux missions de cette organisation humanitaire, en dispensant différents types de chirurgie telles que la chirurgie maxillo-faciale, la chirurgie orthopédique pédiatrique, la chirurgie de la cataracte ainsi que la chirurgie plastique reconstructrice. Ces types d’opérations restent encore inaccessibles et coûteux pour de nombreuses personnes dans le pays. C’est pourquoi les actions menées par Mercy Ships représentent un grand avantage.

Cette association a sauvé et changé la vie de plusieurs personnes. Ses missions réalisées ont redonné de l’espoir à de nombreux patients. Par contre, certains patients n’ayant pas encore bénéficié de ces opérations sont obligés de rentrer chez eux sans être guéris. « En venant ici, j’ai cru que mon fils allait être opéré gratuitement et serait bien pris en charge. Certes, avec le problème de non-obtention de protocole d’accord général, on nous a demandé de revenir dans notre ville d’origine, qui se trouve très loin d’ici », raconte une mère de famille avec un air triste.

Jusque-là, le bilan montre que deux cents sur mille cinq cents patients ont été opérés depuis le mois de mai. Il reste encore mille trois cents malades à traiter. Reste à savoir quand ce nouveau protocole d’accord général sera signé. Ainsi, l’avenir de ces mille trois cents patients dépend de la signature de ce nouveau document autorisant le navire-hôpital à continuer ses missions à Madagascar.