EXÉCUTIF - À quand le nouveau gouvernement ?

En attente. Après la démission du gouvernement et depuis la reconduction de Christian Ntsay au poste de Premier ministre, la formation de la nouvelle équipe gouvernementale reste jusqu’à présent en stand-by. Comme l’avait déclaré le président de la République durant l’annonce de la reconduction du Premier ministre, il n’est pas utile de se précipiter et il faut un temps de réflexion avant de nommer les ministres. Mais le conseil des ministres spécial d’avant-hier peut changer la donne. Ce conseil convoque les parlementaires en session extraordinaire afin que Christian Ntsay puisse présenter la Politique Générale de l’État.

Dès vendredi, les parlementaires seront appelés à ouvrir la session. Avec quelle équipe le Premier ministre fera-t-il sa présentation ? Il est possible que ce soit une toute nouvelle équipe. Des indiscrétions annoncent que la nomination des nouveaux ministres interviendra avant la session extraordinaire, ce qui est assez logique du point de vue de la forme. Depuis plusieurs semaines, des prétendants ministres font le va-et-vient autour du palais d’Ambohitsorohitra, incluant des figures connues ainsi que de nouvelles personnes cherchant à se faire une place dans le microcosme politique.

D’un autre côté, vu que le nouveau gouvernement tarde à éclore, c’est donc l’équipe déjà démissionnaire qui a élaboré cette nouvelle Politique Générale de l’État avec les chefs de l’Exécutif. Ce qui rend également possible le fait que ce soit donc cette ancienne équipe qui va épauler Christian Ntsay devant les parlementaires. Dans cette hypothèse, le nouveau gouvernement pourrait attendre la fin de la session extraordinaire au parlement. Il appartiendra ainsi à cette nouvelle équipe de mettre en œuvre la PGE présentée par le Premier ministre devant le Parlement.

Remaniement

Huit, c’est le nombre de postes de ministres vacants actuellement dans le gouvernement démissionnaire. Sept d’entre eux se sont présentés aux élections législatives, une seule n’a pas gagné et trois d’entre eux ont été élus parmi les membres du bureau permanent de l’Assemblée Nationale. Le huitième, Edgard Razafindravahy, ministre de l’Industrialisation et du Commerce, a quant à lui été nommé secrétaire général de la Commission de l’océan Indien (COI). Il existe des possibilités pour certains d’entre eux de réintégrer le gouvernement, surtout ceux qui n’ont pas d’attribution particulière à l’Assemblée Nationale.

L’éventualité d’une légère recomposition de l’équipe gouvernementale est ainsi à prendre en compte. La position du président Andry Rajoelina semble aussi pencher vers cette option vu ses décisions de reconduire à plusieurs reprises le Premier ministre dans l’optique de la continuité et de la stabilité. Comme il a déclaré il y a quelques mois, il est inutile de changer une équipe qui gagne. Néanmoins, il a également annoncé à l’inauguration du boulevard Ratsimilaho à Toamasina que ceux qui n’arrivent pas à suivre le rythme seront éjectés du train pour faire place à d’autres qui ont une réelle volonté de faire.