"Aucune preuve de corruption" : Romy Voos Andrianarisoa répond à ses accusateurs
Libérée pour bonne conduite, l'ancienne directrice de cabinet de la présidence, Romy Voos Andrianarisoa, s'exprime pour la première fois sur l'affaire Gemfields.
Négociation légitime
Romy Voos Andrianarisoa, ancienne directrice de cabinet d'Andry Rajoelina, a été libérée depuis une semaine, après avoir été condamnée à trois ans et six mois de prison pour corruption dans l'affaire Gemfields. Elle a affirmé, hier, que sa libération est due à une conduite exemplaire en détention et à l'absence de charges restantes contre elle. Lors de son interview sur TV5 Monde, Romy Andrianarisoa a réfuté les accusations de corruption. Elle explique que les enregistrements audio utilisés contre elle ont été sortis de leur contexte. Ces enregistrements, réalisés par la National Crime Agency britannique, révèlent qu'elle a exigé un paiement de 260 000 euros ainsi qu'une participation de 5 % au capital, en échange de son intervention dans un projet de joint-venture avec le groupe minier britannique Gemfields et l'État malgache. Elle insista pourtant sur le fait que ces propos faisaient partie d'une négociation légitime pour des investissements sociaux à Madagascar. En outre, Romy Andrianarisoa critique le système de justice britannique, affirmant que le jury ne comprenait pas les réalités malgaches et les processus décisionnels du gouvernement. Elle souligne qu'aucune preuve tangible de corruption n'a été trouvée, mis à part les enregistrements audio controversés.
En bon terme avec la Présidence
Suite à l’arrestation de Romy Andrianarisoa, la présidence avait communiqué son ignorance des raisons de son déplacement au Royaume-Uni. Toutefois, l’ex-directrice de cabinet de la présidence de la République de Madagascar maintient qu'elle a gardé des relations constructives avec le président Rajoelina, qui, selon elle, a pris les bonnes décisions face à cette situation. Malgré cette épreuve, Romy Voos Andrianarisoa exprime sa détermination à continuer de contribuer au développement de Madagascar. Elle invite les Malgaches à retourner au pays pour participer à son progrès, soulignant l'importance de lutter contre la fuite des cerveaux.
