Insécurité alimentaire à Madagascar : Plusieurs régions en danger
Le Grand Sud, le Grand Sud-Est, et certaines parties du nord et de l'est de Madagascar sont menacés par l'insécurité alimentaire. La combinaison de précipitations irrégulières, de cyclones dévastateurs et de faibles rendements agricoles pourrait plonger ces régions dans une crise alimentaire.
Familles vulnérables
Selon les données fournies par la direction générale de la protection civile et des opérations humanitaires européennes (ECHO), la production de cultures vivrières et commerciales est prévue être en dessous de la moyenne cette saison dans le Grand Sud, le Grand Sud-Est, et certaines parties du nord et de l'est de Madagascar. Les précipitations irrégulières dans le sud et le passage de cyclones dans le nord et l'est ont gravement affecté les récoltes. En outre, une augmentation des cas de ravageurs a détruit une partie considérable des plantations, compromettant ainsi la sécurité alimentaire de la région. À mesure que les stocks alimentaires s'épuisent, les ménages du Grand Sud deviennent de plus en plus dépendants des marchés pour répondre à leurs besoins alimentaires. Cependant, les prix des denrées alimentaires sont plus élevés que la normale, tandis que les revenus des ménages sont inférieurs à la moyenne. Cette situation accroît la vulnérabilité des familles, les forçant à adopter des stratégies d'adaptation de stress pour survivre.
Crise alimentaire imminente
Actuellement, les ménages du Grand Sud et du Grand Sud-Est se trouvent dans une situation de stress alimentaire (Phase 2 de l’IPC). Selon le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), ces ménages ont une consommation alimentaire minimalement adéquate mais doivent recourir à des stratégies d'adaptation pour faire face à des dépenses non-alimentaires. Cette situation reflète une instabilité alimentaire persistante qui nécessite une attention urgente. Il est prévu qu'une crise alimentaire (Phase 3 de l’IPC) pourrait émerger d'ici octobre dans certaines régions du Grand Sud. Cela signifie que les ménages pourraient connaître des déficits alimentaires importants, accompagnés de niveaux élevés de malnutrition aiguë et de mortalité excessive. Pour atténuer ces déficits, les familles seront contraintes d'utiliser des stratégies d'adaptation d'urgence, y compris la liquidation de leurs biens, une mesure drastique qui souligne la gravité de la situation.
