Andry Rajoelina récompensé : L'utilisation de contraceptifs modernes à Madagascar en augmentation
L'UNFPA a célébré hier, 11 juillet, à Anosy, trente ans de progrès en matière de santé reproductive et d'égalité de genre en organisant le lancement régional de l'état de la population mondiale "SWOP" 2024. Cet événement, tenu sous le haut patronage de Andry Rajoelina, Président de la République de Madagascar, a rassemblé les quatre îles de l'Océan Indien : Madagascar, les Comores, Maurice et les Seychelles.
Certificat de reconnaissance
Selon le rapport, l'accès aux services de planification familiale dans la région a considérablement augmenté. La prévalence des contraceptifs modernes est passée de 11,3 % en 1990 à 59 % en 2024. À Madagascar, l'utilisation de la contraception moderne a progressé de 10 % en 1997 à 43 % en 2021, réduisant de près de 20 % les grossesses non désirées. Le taux de fécondité des adolescentes a également diminué d'un tiers depuis 2000, bien qu'il reste élevé à Madagascar avec 143 pour 100 000. Lors de la cérémonie, l'UNFPA et la communauté de planification familiale à Madagascar ont remis un certificat de reconnaissance au Président Andry Rajoelina pour son leadership dans la promotion de la planification familiale. Le Président a exprimé sa gratitude aux acteurs impliqués et a appelé les partenaires techniques et financiers à soutenir les efforts de Madagascar et des îles voisines pour réduire les inégalités et promouvoir le bien-être des populations.
Inégalité persistante
Malgré les progrès réalisés, l'inégalité d'accès aux services de santé demeure un défi majeur. À Madagascar et aux Comores, la couverture des services de santé varie entre 35 % et 48 %, comparé à 66 % à Maurice et 75 % aux Seychelles. La mortalité maternelle et néonatale reste également élevée, bien que les Seychelles aient éliminé les décès maternels et visent une mortalité néonatale proche de zéro. À l'échelle mondiale, l'espérance de vie a augmenté de six ans, atteignant 71 ans pour les hommes et 76 ans pour les femmes en 2024. Toutefois, Madagascar et les Comores présentent des espérances de vie plus faibles, avec 66 ans pour les hommes et 68 ans pour les femmes. Maurice et les Seychelles affichent des chiffres plus élevés, respectivement 75 ans et 74 ans.
Effort collectif
A noter que cet événement s'inscrit dans le cadre des célébrations du 30ème anniversaire de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD). Le rapport SWOP 2024 met en lumière les progrès réalisés en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs, tout en soulignant les inégalités persistantes. Le thème de cette année, "Destins entremêlés : lueurs d'espoir # Mettre fin aux inégalités dans la santé et les droits sexuels et reproductifs", appelle à un effort collectif pour construire un avenir plus juste, équitable et prospère pour tous.
