Lancement du rapport 2024 sur l'état de la population mondiale : Réduire les inégalités en santé sexuelle et reproductive
Aujourd'hui, le Carlton Anosy accueille le lancement régional pour Madagascar, Comores, Maurice et Seychelles, du rapport annuel 2024 sur l'état de la population mondiale, intitulé "Destins entremêlés, lueurs d'espoir : mettre fin aux inégalités dans la santé et les droits sexuels et reproductifs."
Statistique alarmante
Ce document, publié par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), révèle les disparités persistantes malgré les progrès notables réalisés au cours des trente dernières années en matière de santé sexuelle et reproductive. Selon l'UNFPA, bien que des avancées notables aient été réalisées, elles n'ont pas bénéficié aux communautés les plus marginalisées. Les femmes et les filles pauvres, issues de minorités ethniques, autochtones ou vivant dans des zones de conflit, restent les plus touchées. "Une femme africaine souffrant de complications pendant la grossesse est environ 130 fois plus susceptible d'y laisser la vie qu'une femme en Europe ou en Amérique du Nord," souligne le rapport. Le rapport révèle des statistiques alarmantes : plus de la moitié des décès maternels évitables surviennent dans des zones de crises humanitaires, représentant près de 500 décès par jour. Aux États-Unis, les femmes d'ascendance africaine affichent un taux de mortalité maternelle trois fois supérieur à la moyenne nationale.
Adaptation
Lydia Zigomo, directrice régionale de l’UNFPA pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe, a déclaré : "Le tissu de l'humanité est riche et beau, composé de 8 milliards de fils, chacun étant unique. Notre force réside dans l'ensemble collectif, entrelacé. En travaillant ensemble, nous pouvons réussir." Le rapport met également en avant les disparités au sein des pays, notamment à Madagascar, où les femmes les plus riches ont cinq fois plus de chance que les plus pauvres de bénéficier d'une assistance qualifiée pendant l'accouchement. De plus, le changement climatique exacerbe les inégalités d'accès aux services de santé. Les recommandations de l'UNFPA insistent sur l'adaptation des programmes aux besoins spécifiques des communautés et la nécessité d'investir 79 milliards de dollars supplémentaires d'ici 2030 pour éviter 400 millions de grossesses non planifiées et sauver un million de vies.
