Gouvernement Ntsay Christian : Contrat-programme d’un an pour les 22 membres
Tout de suite après leur présentation, les membres du gouvernement ont assisté à leur premier Conseil des ministres sous l’égide du président Andry Rajoelina.
« Nous travaillons vite et avançons à grande vitesse ». C’est ce qu’a déclaré le président de la République Andry Rajoelina lors de la présentation des membres du gouvernement qui s’est tenue hier au Palais d’Etat d’Iavoloha. En effet, 5 jours seulement après son investiture et trois jours après la reconduction de Ntsay Christian à la Primature, le premier gouvernement de l’ère Rajoelina voit le jour. Un gouvernement composé de 21 ministres et d’un Secrétariat d’Etat. Lors du débat télévisé de la campagne électorale, le candidat « numéro 13 » a déjà annoncé que son équipe gouvernementale est déjà prêt à 85%. A première vue, le nouveau gouvernement Ntsay Christian est un gouvernement de technocrates composé de jeunes diplômés sortants des universités aux Etats-Unis, en France, au Canada, mais aussi des universités d’Antananarivo et de Fianarantsoa.
IEM. Deux membres de l’ancienne équipe seulement ont été reconduits à leur poste. Il s’agit de Naharimamy Irma, maintenue au Ministère de la Population et de Tianarivelo Razafimahefa, ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation. Bon nombre des nouveaux ministres sont connus et reconnus parmi les proches collaborateurs d’Andry Rajoelina en tant qu’experts de l’Initiative pour l’Emergence de Madagascar (IEM). Pour ne citer que le cas du ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, Richard Randriamandranto ; le ministre des Mines et des Ressources stratégiques, Fidinarivo Ravokatra ; le ministre des Transports, du Tourisme et de la Météorologie, Joël Randriamandranto ; de la ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Landisoa Rakotomalala, du ministre de l’Energie, de l’Eau et des Hydrocarbures, Vonjy Andriamanga et du ministre des Postes, des Télécommunications et du Développement numérique, Christian Ramarolahy.
Victoire. L’on peut constater aussi que le président Andry Rajoelina a choisi de récompenser les artisans de sa victoire lors de la Présidentielle dont les chefs de partis et les parlementaires. L’on peut citer entre autres, le président du parti « Malagasy Miara-Miainga », Hajo Andrianainarivelo, nommé ministre de l’Aménagement du Territoire et des Travaux publics ; le président du Parti Vert, Alexandre Georget, nommé ministre de l’Environnement et du Développement durable ; la présidente du parti Freedom, Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo nommée « sans surprise » au Ministère de la Communication et de la Culture ; le député de Sakaraha Tinoka Roberto et non moins Secrétaire national du TGV/MAPAR en charge de la Province de Toliara qui s’occupera désormais de la gestion du Ministère de la Jeunesse et Sports ; ainsi que la députée de Bealanana, grande figure du VPM/MMM, Volahaingo Marie Thérèse qui devient ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle.
Compagnons de lutte. Parmi les fidèles compagnons de lutte d’Andry Rajoelina figure aussi le nouveau ministre des Affaires Etrangères, Naina Andriantsitohaina qui est un opérateur économique de renom. Le Général de Division Richard Ravalomanana, nommé Secrétaire d’Etat auprès du Ministère de la Défense Nationale chargé de la Gendarmerie nationale fait quant à lui son « come back » au sein de l’équipe gouvernementale. Parmi les nouveaux entrants figurent des personnalités qui ont déjà occupé des postes à responsabilités. C’est le cas entre autres, du nouveau ministre de la Défense nationale, le Général Richard Rakotonirina, ancien Commandant de l’Académie militaire d’Antsirabe (ACMIL) ; le ministre de la Justice Jacques Randrianasolo qui a occupé le poste de Procureur Général près la Cour d’Appel d’Antananarivo pendant une longue période ; le ministre de l’Elevage, de l’Agriculture et de la Pêche, Lucien Fanomezantsoa Ranarivelo qui a déjà été Directeur Général de l’Agriculture au Ministère auprès de la Présidence de la République en charge de l’Agriculture et de l’Elevage ; ainsi que la ministre de l’Emploi et de la Fonction publique, Gisèle Ramampy, ancienne Vice-présidente de la Commission Electorale Nationale Indépendante et ancien Haut Conseiller auprès de la Haute Cour Constitutionnelle.
Nouvelles têtes. Comme il fallait s’y attendre, le gouvernement Ntsay Christian est également composé de nombreux techniciens que l’on peut qualifier de nouvelles têtes. Il s’agit du ministre de la Sécurité publique, Roger Rafanomezantsoa ; le ministre de la Santé publique, Professeur Julio Rakotonirina et la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Félicitée Madeleine Rejo-Fienena qui a brillé par son absence hier lors de la présentation à Iavoloha.
Austérité budgétaire. En tout cas, avec cette équipe gouvernementale, le président Andry Rajoelina entend atteindre son « Velirano » qui consiste à rattraper le retard de développement de Madagascar en peu de temps. L’obligation de résultats constitue le mot d’ordre. Selon ses dires, les membres du gouvernement ont signé un contrat-programme d’un an. « On se reverra ici dans un an pour voir lesquels d’entre vous auront réussi les défis et lesquels auront échoué », a-t-il lancé. Une sorte d’avertissement lancé à l’endroit des nouveaux ministres. Chaque département ministériel sera évalué sur ses réalisations d’ici six mois. Le Chef de l’Etat n’a également pas manqué d’expliquer que le gouvernement a été formé en tenant compte de l’esprit de l’austérité budgétaire et dans un souci de réduction des dépenses publiques. C’est pourquoi le nombre des Ministères a été réduit à 22 Ministères au lieu de 30 auparavant. Il a aussi noté que plus de 300 curriculum vitae ont été reçus à Iavoloha. Tout de suite après leur présentation, les membres du gouvernement ont assisté à leur premier Conseil des ministres sous l’égide du président Andry Rajoelina.
Davis R