Menace d’année blanche : Les enseignants prêts à sacrifier leurs élèves
Le scénario d’une année blanche se profile à l’horizon. Les négociations entre les syndicats des enseignants et le ministère de l’Éducation se sont terminées par un échec
Échec. C’est le résultat obtenu après les maintes discussions entre les représentants des enseignants grévistes et le ministre de l’Éducation nationale, Horace Gatien. Hier encore, il y a eu une dernière tentative de discussion mais en vain.
Le bras de fer entre les enseignants et les responsables auprès du ministère de l’Éducation file lentement vers une année blanche, selon la déclaration faite par les enseignants grévistes de la place d’Antanimbarinandriana.
À la tête de ce mouvement se trouvent le chef de la circonscription scolaire de Tana-ville et le directeur régional de l’Éducation nationale d’Analamanga. «Nous ne participerons pas aux examens officiels, le ministre de l’Éducation n’a répondu à aucune de nos revendications. La cellule de crise mise en place n’a été qu’une diversion pour nous pousser à jeter les gants», selon le porte-parole des enseignants grévistes, Luc Zico Ranadison. La non-participation des enseignants aux épreuves d’EPS à l’examen du BEPC est déjà un pas franchi vers cette année blanche.
Toutefois, ces enseignants ont indiqué que le paiement des arriérés de vacations et de subventions a été le seul point positif de cette discussion avec le numéro Un de l’Éducation nationale.
Négociation
En revanche, le ministre Horace Gatien a appelé les grévistes à revenir à la table de négociations avec le ministère des Finances et du budget. Il a souligné que toutes les revendications ne pourront pas être satisfaites à 100%. À l’entendre, la révision des indemnités de risques, de logement, de craies et d’éloignement qui doivent être chacun à 100.000 ariary par enseignant, ne peut pas se faire en une journée.
«D’après les entrevues que nous avons eues avec les responsables auprès du ministère des Finances et du budget, l’État ne peut octroyer qu’une partie de cette somme faute de budget. Pour l’instant, je ne peux communiquer, ni la date, ni la somme exacte accordée aux enseignants», a expliqué Horace Gatien.
Néanmoins, il a tenu à rassurer que les dates des examens officiels seront maintenues et que ces épreuves auront bel et bien lieu. «Nous sommes déjà en quête d’une solution pour la reprise des cours dans les plus brefs délais, d’autant plus que les cours auprès des établissements privés se poursuivent toujours. Nous devrions également prendre en compte les enseignants qui ne participent pas à cette grève», a renchéri Horace Gatien.
Hanitra Rakotobe