Site bioculturel d’Antrema : Une mission scientifique pour renforcer la conservation marine
Du 08 au 13 septembre 2025, le Site bioculturel d’Antrema, dans la région de Boeny, a accueilli une mission scientifique menée par le Centre National de Recherches Océanographiques Nosy-Be (CNRO). Chercheurs, techniciens et communautés locales se sont mobilisés pour inventorier et protéger la faune marine.
Inventorier et suivre la richesse marine
Durant six jours, une équipe du CNRO a mené diverses activités scientifiques dans le parc marin d’Antrema. L’objectif principal était de réaliser un inventaire de la faune marine, incluant poissons, mammifères marins, tortues et récifs coralliens. Les chercheurs ont également travaillé sur la mise en place d’un protocole de suivi écologique afin d’instaurer un système régulier et participatif de surveillance.
Ces efforts permettront de produire une base de données géoréférencées sur les populations marines. Ils visent aussi à fournir des outils de gestion durable pour renforcer la conservation de cet espace unique. En parallèle, le partage des connaissances avec les acteurs locaux favorisera leur implication active dans la protection des écosystèmes.
Sensibilisation des communautés locales
Au-delà des aspects techniques, la mission a intégré une dimension éducative et sociale. Le Dr Lope Jean-Charles, M. Zara Berthonie et M. Adouhouri Larsène ont animé plusieurs séances de sensibilisation avec les communautés de base (VOI). Ces rencontres ont porté sur l’importance de la conservation et se sont accompagnées d’activités d’éducation environnementale destinées à renforcer la compréhension et l’adhésion des populations.
Il est important de savoir que le site bioculturel d’Antrema, vaste de 20 620 hectares, illustre parfaitement l’alliance entre biodiversité et culture. Co-géré avec les communautés Sakalava et des institutions telles que le Muséum National d’Histoire Naturelle, il comprend forêts, mangroves, zones humides et un parc marin de 1 000 hectares. Abritant les lémuriens, oiseaux endémiques et traditions locales, il demeure un symbole de la cohabitation entre nature et patrimoine culturel. En effet, cette mission pose de solides bases pour une gestion durable des écosystèmes marins et terrestres d’Antrema.