Concours de plaidoyer Zamahasaky : Tonaly Joyan Claudeven, de Tuléar, remporte la finale
Le concours de plaidoyer Zamahasaky a livré son verdict ce lundi au QG Tanora, à Ankorondrano. Douze jeunes finalistes, venus des six provinces de Madagascar, se sont affrontés lors de cette dernière étape, avec pour objectif de convaincre un jury par des messages forts sur la participation civique et politique. Le Tuléarois Tonaly Joyan Claudeven a remporté la première place.
Promotion de l’audace des jeunes
Zamahasaky, qui signifie « j’ose » en malgache, est un concours de plaidoyer qui entend donner la parole aux jeunes et aux femmes afin de renforcer la démocratie et la paix à Madagascar. L’événement est soutenu par le Fonds pour la Consolidation de la Paix (PBF), en partenariat avec le ministère de la Jeunesse et des Sports, l’UNFPA, le PNUD et l’EISA. Cette année, les finalistes ont pris position sur des thèmes variés tels que l’importance du vote, les droits et devoirs des citoyens, la lutte contre les discriminations, la participation des jeunes aux affaires publiques ou encore le rôle de la jeunesse dans la construction d’un pays pacifique et inclusif.
Les participants ont rivalisé de créativité et de conviction, utilisant tour à tour le slam, la poésie et les discours classiques. Rasoanatoandro Brigitte Celina Arist Razaf, de Tuléar, a déclaré : « Nous ne sommes pas que des statistiques, nous sommes des citoyens actifs ». Rasoamamitiana Claire Brigitte, de Mahajanga, a évoqué la menstruation comme l’une des causes de la discrimination subie par les femmes, tandis que Rasoanarimalala Edmée Charlia, de Toamasina, a lancé : « Laissez-nous exprimer nos voix ». Tonaly Joyan Claudeven a choisi de dénoncer certaines pratiques culturelles considérées comme néfastes, appelant à une éducation renforcée pour bâtir une société prospère et pacifique.
Des jeunes engagés
La représentante du PBF a insisté sur l’importance de ce type d’initiative pour briser les barrières culturelles en matière de prise de parole : « Sans la participation des jeunes, il ne peut y avoir de paix et de développement durable à Madagascar ». Pour Josiane Yaguibou, représentante résidente de l’UNFPA à Madagascar, « la vraie transformation ne peut venir que de la jeunesse », tandis que le ministre de la Jeunesse et des Sports, Marson Moustapha Abdulah, a exprimé son admiration pour la maturité des participants, affirmant que « ces messages deviennent des convictions, et ces convictions une force collective ».
Le jury, qui comptait notamment la basketteuse de l’équipe nationale Ankoay, Muriel, ambassadrice du concours, a reconnu la difficulté à départager les candidats. À l’issue des délibérations, Tonaly Joyan Claudeven s’est imposé, devant Rasoanatoandro Brigitte Celina Arist, également originaire de Tuléar, et Tamoha Ralison Jonathan Yvan, de Toamasina. Cette édition a mis en lumière la volonté des jeunes Malgaches de s’engager dans les débats publics et de contribuer activement à l’avenir démocratique du pays.
