Corruption : Des pratiques alarmantes dans le domaine de l’éducation soulevées par Transparency International
Hier 5 août 2025 à Antananarivo, Transparency International Initiative Madagascar a présenté les résultats d’une enquête menée dans six régions du pays. Cela a révélé de graves risques de corruption dans le secteur de l’éducation.
L’accès équitable à l’éducation affaibli
Menée dans le cadre du projet Inclusive Service Delivery Africa (ISDA), cette évaluation portée par Transparency International – Initiative Madagascar, avec l’appui de Global Affairs Canada et du Secrétariat de Transparency International, a interrogé 4 832 personnes, dont 66 % de femmes. Une enquête menée dans six régions, dont Analamanga, Diana, Haute Matsiatra, Boeny, Atsinanana et Atsimo Andrefana.
Les résultats sont alarmants. L’étude met en lumière des faits tels que le paiement de pots-de-vin à l’inscription, le favoritisme dans les transferts scolaires ou lors des examens, le népotisme dans le recrutement du personnel enseignant, ou encore la vente illicite de sujets d’examen. Des cas de sextorsion ont également été rapportés, affectant surtout les femmes et les jeunes filles. Ces dérives portent atteinte au droit à l’éducation, renforcent les inégalités et entretiennent un climat de méfiance généralisée envers les institutions scolaires.
Des recommandations concrètes
Lors de cet atelier de restitution, les participants ont identifié dix recommandations majeures. Parmi elles, l’amélioration de la transparence dans les recrutements, l’adoption d’un pacte d’intégrité dans le secteur éducatif. A ceux-là s’ajoutent la création de centres d’écoute dans les établissements, ainsi que l’introduction de l’éducation à l’intégrité dès les premières années scolaires.
L’accent a également été mis sur l’inclusion des enfants en situation de handicap et sur la nécessité d’un engagement collectif pour assainir le système éducatif. À travers cette démarche, TI-MG appelle à un sursaut citoyen : parler, comprendre et agir ensemble pour que l’éducation reste un droit universel, et non un privilège corrompu. L’objectif est d’assurer l’efficacité d’un changement durable.