Formation professionnelle - Vers plus de transparence et d’éthique à Madagascar

Selon cette enquête, 31 % des personnes interrogées pensent que la corruption est partout, surtout dans les lycées techniques. Presque tous les élèves en Centre de Formation Professionnelle (94 %) et la plupart dans les Unités de Formation Technique (83 %) ont constaté des problèmes dans la distribution des bourses. Plus grave encore, 2,7 % des apprenants, dont 38 filles, ont vécu des cas de fraude sexuelle. Pourtant, la majorité des victimes et des témoins ne parlent pas. Ils ont souvent peur ou ne savent pas comment dénoncer ces actes.

Une étude menée dans sept régions

L’étude, menée dans sept régions de Madagascar dans le cadre du projet MAIKA financé par l’Union européenne, vise à mieux identifier les zones à risques liées aux pratiques illégales dans ce secteur pour l’insertion professionnelle des jeunes, selon le communiqué officiel. Les admissions sont le point le plus fragile. On y trouve beaucoup de pratiques illégales : influence, paiements cachés, notes injustes ou vols de matériel. Les responsables sont souvent les formateurs, le personnel administratif et les directeurs. Le rapport montre aussi un problème d’emploi après la formation. De nombreux jeunes ont du mal à trouver du travail, car les écoles ne travaillent pas assez avec les entreprises.
Une bonne nouvelle cependant : la justice malgache a récemment condamné un enseignant à Mahajanga pour corruption sexuelle. Il demandait des faveurs en échange de bonnes notes. Cette décision est un message clair : les abus ne seront pas tolérés. TI-MG propose plusieurs solutions : rendre les admissions plus transparentes, créer des moyens sûrs pour signaler les abus, enseigner l’éthique aux élèves et renforcer les liens avec le secteur privé.