Le pape sort de l'hôpital après trois jours de soins
Après trois jours de soins pour une bronchite, le pape François doit sortir de l'hôpital samedi et rentrer au Vatican où il présidera la messe des Rameaux le lendemain, marquant le début des célébrations de Pâques.
Vendredi, le jésuite argentin de 86 ans a effectué une visite surprise dans le service d'oncologie pédiatrique de l'hôpital Gemelli à Rome, apportant aux enfants des œufs en chocolat, des chapelets et des livres.
François a également baptisé un nouveau-né de quelques semaines. Sur une vidéo et des photos diffusées par le Vatican, on voit le pape, souriant, appuyé sur un déambulateur, écrivant sur un papier et aspergeant d'eau bénite la tête du nouveau-né.
Quelques heures plus tôt, le Vatican avait confirmé que le pape quitterait l'hôpital samedi et présiderait bien la messe du dimanche des Rameaux place Saint-Pierre, après deux jours de rumeurs dans les médias. Cette cérémonie marque le début de la semaine sainte précédant les célébrations de Pâques, principal temps fort de l'année chez les catholiques.
L'état de santé de l'évêque de Rome, qui avait été hospitalisé mercredi après des difficultés respiratoires, s'est rapidement amélioré et il avait repris le travail dès jeudi.
François, qui souffre de problèmes de santé chroniques et se déplace en fauteuil roulant en raison de douleurs au genou, a séjourné dans l'appartement privé créé pour les papes en 1981 au 10e étage de l'hôpital universitaire Gemelli.
"Bonne nouvelle"
"Sans doute en a-t-il trop fait. Mais c'est un homme fort et je pense qu'il va s'en sortir", a confié vendredi à l'AFP Giuseppe, guide touristique de 43 ans, place Saint-Pierre. "C'est une bonne nouvelle parce que (...) ce n'est pas possible pour nous d'avoir Pâques sans le pape."
L'évêque de Rome avait déjà été hospitalisé une dizaine de jours à l'hôpital Gemelli en juillet 2021 pour une lourde opération du côlon. Il a reconnu avoir gardé des "séquelles" de l'anesthésie, qui l'ont poussé à écarter jusqu'ici une intervention chirurgicale au genou.
Les douleurs causées par cette articulation, qui l'ont notamment obligé à annuler plusieurs rendez-vous en 2022 et à reporter un voyage en Afrique, sont au cœur de conjectures sur son éventuelle renonciation.
Le chef de l'Eglise catholique a toujours laissé la porte ouverte à cette possibilité. Son prédécesseur Benoît XVI avait renoncé à sa charge en 2013, prenant le monde entier par surprise.
Après avoir évoqué en juillet la possibilité de se "mettre de côté", il avait jugé en février que la "démission" d'un pape ne devait "pas devenir une mode", assurant que cette hypothèse ne figurait "pas sur son agenda pour le moment".
Le pape est suivi en permanence par une équipe de soignants, au Vatican comme lors de ses déplacements à l'étranger.
Un précaution d'autant plus nécessaire qu'il a derrière lui un lourd passé médical: à 21 ans, il a failli mourir d'une pleurésie et a subi l'ablation partielle d'un poumon.