Programme « Progrès » - Un soutien exceptionnel pour les entreprises rurales
Le gouvernement a lancé un programme nommé PROGRES pour transformer le secteur agricole à Madagascar. Ce projet vise également à améliorer les conditions de vie des populations rurales.
Doté d’un financement total de 120 millions de dollars, il bénéficie d’une contribution de 83,5 millions de dollars du Fonds international de développement agricole (FIDA). Sa mise en œuvre s’étalera sur une période de huit ans, de 2023 à 2032.
Avant-hier, lors de la cérémonie de lancement à Anosy, le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, HAJARISON François Sergio, a déclaré que « PROGRES vise à sortir 130 000 ménages ruraux, soit environ 650 000 personnes, de la pauvreté. Le programme cible principalement les jeunes (60 %) et les femmes (40 %), assurant ainsi une approche inclusive ». Une attention particulière sera également accordée aux personnes en situation de handicap, contribuant à renforcer la cohésion sociale et l’équité. Selon une enquête menée en 2021-2022, « seuls 67,7 % des ménages malagasy pratiquent une activité agricole, alors que, durant des décennies, ce chiffre atteignait 80 %. » Ce déclin, causé par une vulnérabilité accrue face aux chocs climatiques et le manque de soutien aux agriculteurs, a montré la nécessité d'une intervention urgente.
Impact
Ce nouveau programme cible plusieurs priorités nationales. Il prévoit la création de 50 000 emplois agricoles, la formation de 75 000 jeunes, et l’établissement de 21 200 entreprises rurales inclusives. Par ailleurs, l’amélioration des infrastructures agricoles prévoit la construction de 40 km de routes. Elle inclut également 68 installations de transformation et de commercialisation pour faciliter l’accès des agriculteurs aux marchés. En misant sur l’agriculture intelligente face au changement climatique, PROGRES entend aménager 1 842 hectares de terres à l’aide d’infrastructures modernes. Cette approche, combinée à l’utilisation d’énergies renouvelables, vise à augmenter la productivité agricole tout en renforçant la résilience des communautés rurales. Les impacts attendus ne se limitent pas aux ménages bénéficiaires. Le programme pourrait contribuer à une augmentation de 4 à 6 % du PIB agricole. Ces retombées économiques renforceront les économies locales et consolideront la souveraineté alimentaire du pays.