Partenariats Sud-Sud - Une priorité pour Madagascar au G20
Lors de la deuxième rencontre des ministres des Affaires étrangères du G20, hier à New York, Madagascar, représentée par sa Ministre des Affaires étrangères, Rafaravavitafika Rasata, a souligné l'importance des collaborations Sud-Sud pour surmonter les défis globaux.
Innovation
À travers ces alliances, la ministre a souligné que les pays en développement, notamment ceux d'Afrique et des îles, pourraient s'entraider pour innover et se développer de manière durable dans des domaines stratégiques tels que la santé, l'agriculture et les énergies renouvelables. "Les partenariats Sud-Sud sont essentiels pour trouver des solutions adaptées à nos défis communs. Nous devons mobiliser nos ressources et partager nos savoir-faire pour atteindre des objectifs de développement durable", a-t-elle déclaré. Cette collaboration vise à créer des alternatives viables aux solutions souvent inadaptées proposées par les grandes puissances, en prenant en compte les spécificités locales. Dans le domaine de l’agriculture durable, Madagascar a déjà entamé des collaborations avec plusieurs pays africains et asiatiques. "Ces échanges nous permettent de renforcer notre résilience face aux changements climatiques tout en améliorant la productivité agricole", a précisé la ministre. Elle a également mentionné les progrès réalisés grâce aux coopérations dans le secteur de la santé, citant des programmes de formation et d’accès aux médicaments qui sont importants pour les pays aux systèmes de santé fragiles.
Réforme
Le secteur des énergies renouvelables a également été mis en avant. Elle a souligné que le recours aux énergies vertes est un pilier incontournable pour le développement des pays du Sud, où l'accès à l’électricité demeure un défi majeur. "L’avenir énergétique de nos nations repose sur la coopération. Ensemble, nous pouvons développer des infrastructures qui répondent à nos besoins tout en respectant l’environnement", a-t-elle affirmé. La ministre a aussi salué la création du Conseil de stabilité financière du G20, en espérant qu'il apportera une assistance concrète aux pays les plus vulnérables économiquement. Cette initiative, selon elle, pourrait offrir aux nations du Sud les moyens financiers pour renforcer ces partenariats. Outre les questions de coopération, la Grande Île a plaidé pour une réforme profonde de la gouvernance mondiale. En réaffirmant son soutien au Consensus d'Ezulwini, le pays a renouvelé son appel à une meilleure représentation des pays en développement, notamment africains, au sein des grandes institutions internationales, comme le Conseil de Sécurité de l'ONU.
