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Economie

50 milliards de dollars par an : Le coût de l'adaptation climatique pour l'Afrique

03/09/2024 16:43 © Moov.Mg

L'Afrique subit de plein fouet les effets du changement climatique, avec une augmentation des températures légèrement supérieure à la moyenne mondiale. Madagascar, particulièrement touché par la sécheresse et les précipitations inférieures à la normale en 2023, illustre l'urgence d'investir dans l'adaptation et la résilience climatique sur le continent.

Perte de PIB

L'Afrique doit faire face à une charge de plus en plus lourde liée au changement climatique, une réalité alarmante mise en lumière par le récent rapport intitulé « L’état du climat en Afrique 2023 » publié par l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Selon le document, bien que l'augmentation des températures en Afrique soit légèrement supérieure à la moyenne mondiale, les coûts liés à l'adaptation climatique sont disproportionnés et pèsent lourdement sur les économies africaines. En moyenne, les pays africains perdent entre 2 et 5 % de leur produit intérieur brut (PIB) à cause des phénomènes climatiques extrêmes. Certains pays consacrent même jusqu'à 9 % de leur budget à la lutte contre ces événements. Pour les pays d'Afrique subsaharienne, le coût de l'adaptation au changement climatique est estimé entre 30 et 50 milliards de dollars par an au cours de la prochaine décennie, ce qui représente 2 à 3 % de leur PIB.

Chaleur record

Madagascar est l'un des nombreux pays africains gravement touchés par les extrêmes climatiques en 2023. Certaines régions de l'île ont connu une sécheresse sévère, aggravant une situation déjà fragile. Les précipitations y ont également été inférieures à la normale, ce qui a eu des répercussions directes sur l'agriculture et la sécurité alimentaire. Ces conditions climatiques extrêmes accentuent la vulnérabilité de Madagascar, qui, malgré une faible contribution aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, subit de plein fouet les conséquences du réchauffement planétaire.Le rapport de l'OMM souligne également que 2023 a été l'une des années les plus chaudes depuis plus d'un siècle en Afrique. Cette chaleur record s'est accompagnée d'une intensification des vagues de chaleur, des pluies diluviennes, des inondations, et des cyclones tropicaux, contribuant à une crise humanitaire déjà préoccupante.

Renforcer les services météorologiques

Le développement résilient au climat en Afrique nécessite des investissements massifs dans les infrastructures hydrométéorologiques et les systèmes d’alerte précoce. Ces investissements sont essentiels pour préparer le continent à une escalade des événements climatiques dangereux. Selon Josefa Leonel Correia Sacko, Commissaire à l’agriculture et à l’environnement durable à la Commission de l’Union africaine, il est urgent de renforcer les services météorologiques pour faciliter l'adaptation au changement climatique et renforcer la résilience en Afrique. À l'horizon 2030, jusqu'à 118 millions de personnes extrêmement pauvres en Afrique seront exposées à la sécheresse, aux inondations, et aux vagues de chaleur extrême si des mesures d'adaptation adéquates ne sont pas mises en œuvre. Ce chiffre alarmant fait peser une menace supplémentaire sur les efforts de lutte contre la pauvreté sur le continent.

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