Madagascar – France : Mise en relation des artisans chocolatiers des deux pays

Cette formation consiste, entre autres, à maîtriser la technique de tempérage et de tablage, à produire des chocolats fourrés, en forme de tablette ou de bonbons dits pralines ainsi qu’à transformer des pièces montées comme la cloche de Pâques et les lapins. Environ 14 apprenants représentant divers secteurs d’activité et issus de diverses régions de l’île, ont suivi cette formation financée par le Fonds Malgache de Formation Professionnelle (FMFP), dans le cadre de son projet type « équité ». « Il s’agit, notamment d’une formation des micro-entrepreneurs regroupés en association professionnelle ou coopérative », selon Marc Rakotoniaina, responsable de communication de FMFP, lors de la remise de certificat de fin de formation à cette 7e promotion baptisée « Todiavo », parrainée par le Dr Ruffin Rajerison, de l’école de chocolaterie Edenia.

Pas à la portée de toutes les bourses

Parmi les apprenants issus de cette nouvelle promotion, il y a des planteurs de cacao qui s’intéressent à la production, eux-mêmes, du chocolat et ceux qui veulent transformer les fèves de cacao pour pouvoir commercialiser les produits finis ou bien des pâtissiers qui aiment enrichir leurs gâteaux. En effet, « le prix du chocolat n’est pas encore à la portée de toutes les bourses alors que bon nombre de Malgaches souhaitent y goûter. Les 100 grammes de chocolat coûtent 12 000 Ar, soit l’équivalent de 4 kg de riz. C’est pourquoi, je suis décidé à en produire en vue de le rendre accessible à tous. J’ai même l’intention d’exporter du chocolat artisanal, ultérieurement. Ce qui permettra d’augmenter le nombre de consommateurs du chocolat de Madagascar tout en contribuant à l’amélioration des revenus des planteurs de cacao, les fournisseurs de matières premières. Cette création de la valeur ajoutée contribuera au développement économique du pays », a confié Solofoniaina Rakotoarivony, le représentant de cette 7e promotion. « Nous nous engageons à nous regrouper au sein d’une coopérative qui maîtrise les normes depuis la production jusqu’à la transformation de cacao en chocolat en vue de conquérir les marchés, qui sont loin d’être saturés », a-t-il ajouté.

Un énorme investissement

De son côté, Achille Rajerison, le directeur de l’école Edenia a souligné que le rôle de son établissement consiste à faire un relais par une mise en relation directe entre les artisans chocolatiers malgaches réunis au sein de cette coopérative et la confédération des artisans chocolatiers en France. « Notre premier objectif est de développer la filière artisanale du chocolat tout en mettant en réseau les acteurs et les planteurs pour faciliter l’approvisionnement en cacao. Nous allons ensuite créer un lien direct entre les artisans chocolatiers des deux pays en vue de faciliter l’acquisition par ces premiers, des équipements indispensables à la transformation des fèves de cacao tels que les torréfacteurs, qui constituent un énorme investissement », a-t-il conclu.