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Economie

Toliara : Retour en force du tourisme mais un chômage toujours persistant

14/07/2022 02:22 © Moov

Toliara tsy miroro, se réveille petit-à-petit d’un long sommeil provoqué par la paralysie des activités économiques pour cause de crise sanitaire. Le tourisme local est à la mode dans cette localité qui détient malheureusement le record en termes de chômage.

 

Rafidison est aux anges. La reprise post-Covid est plutôt encourageante comme l’atteste la bonne fréquentation de Soavadia, l’hôtel qu’il gère depuis quelques années. « On affiche plein car on a un taux d’occupation de 100% pour les chambres et pas moins de 80% pour la restauration », nous explique t-il, entre deux discussions avec des clients malgaches venus pour des réservations. Son secret ? Il a décidé de casser les prix et vise dorénavant les touristes locaux. « Nous avons décidé de baisser considérablement nos tarifs tout en gardant une bonne qualité des services, car c’est le seul moyen de permettre aux touristes locaux de passer un bon séjour à Toliara », continue-t-il. Une option plutôt bonne comme en témoigne cette meilleure fréquentation des vacanciers locaux qui connaissent apparemment les bons endroits à visiter à Toliara. C’est le cas notamment pour cette famille de cinq personnes séjournant dans un hôtel de la Cité du Soleil et qui compte réaliser une virée du côté d’Anakao, une destination balnéaire située à 45 minutes de bateau des côtes tuléaroises. Preuve que le tourisme local est bel et bien là, les réservations s’accumulent auprès des opérateurs qui assurent le transport par bateau de Toliara vers Anakao.

Bonne formule

Et ce sont essentiellement des touristes locaux qui font, actuellement, le déplacement vers cette destination. Avant, les hôteliers misaient surtout sur les voyageurs par avion, actuellement ce sont les vacanciers qui prennent la RN7 qui font le gros de leur clientèle. Une bonne formule qui profite à tout le monde puisque si les vacanciers locaux peuvent profiter à moindre coût des destinations prisées de Toliara comme les plages d’Anakao, d’Ifaty ou de Mangily, les professionnels du tourisme pour leur part s’en sortent pas mal. Une situation qui laisse augurer de bonnes perspectives d’avenir pour Toliara en particulier et pour la région Atsimo-Andrefana, en général. Quand bien même cette région demeure encore et toujours, l’une des plus pauvres du pays. Et ce malgré les énormes potentialités, notamment agricoles et minières dont elle dispose. Des richesses qui restent malheureusement sous-exploitées. Malgré cela, l’espoir est de mise, notamment du côté des planteurs de manioc et de grains secs avec une bonne pluviométrie qui permettra une bonne récolte cette année.

Sous-emploi

Mais Toliara reste encore et toujours la ville du sous-emploi. Le chômage galopant qui sévit dans la ville se manifeste notamment par l’explosion sans précédent du nombre de cyclo-pousses qui y opèrent. On compte actuellement à Toliara pas moins de 15.000 cyclo-pousses dont certaines sont conduites par des hommes diplômés de licence et même de maîtrise. Un chômage, aggravé par ailleurs, par la disparition progressive des activités minières provoquée par la suspension de l’octroi des permis miniers. Toujours dans le domaine minier, la réouverture de Base Toliara demeure encore un sujet de discussion à Toliara. Nombreux sont ceux qui sont de plus en plus convaincus de la nécessité de la reprise des activités de ce grand projet minier, à la fois pourvoyeur d’emplois et de recettes fiscales. Et surtout de devises étrangères qui malheureusement font actuellement défaut en raison de la faible entrée des touristes internationaux. Une matière de réflexion pour les autorités.

R.Edmond.

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