• Cours de change
  • 4 399,93 AR
  • |
  • $3 987,83 AR
Image
Economie

Secteur agricole : Prolifération des insectes ravageurs de cultures

20/05/2022 03:01 © Moov

Les insectes ravageurs de cultures ainsi que les nouvelles maladies prolifèrent depuis ces dernières années en raison des effets néfastes du changement climatique.

 

« Si l’on procède systématiquement à l’utilisation des produits chimiques pour les éradiquer, cela pourrait nuire à l’environnement et aux  autres insectes qui ont des bienfaits pour la population et les plantes comme les abeilles, tout en ayant des impacts économiques importants sur le secteur agricole. Raison pour laquelle, un dispositif partenarial en biocontrôle dans l’Océan Indien (dPBiocontrôle OI) a été lancé hier dans la salle de conférence du FOFIFA  (centre de recherche appliquée au développement rural) à Ampandrianomby.  En effet, Madagascar se lance désormais dans la lutte biologique en réunissant tous les efforts et les moyens avec les autres pays membres de la Commission de l’Océan Indien. Il s’agit notamment des Comores, de la Réunion, de Maurice, de Seychelles et de Mayotte », a expliqué Dr Jacqueline Rakotoarisoa, le directeur scientifique au sein du FOFIFA. 

Agriculture plus résiliente. Ainsi, dans le cadre de cette initiative de la mise en place de ce dispositif de partenariat en biocontrôle dans l’Océan Indien, toutes les institutions des services de santé végétale et les organismes de recherche des pays membres de la COI vont travailler ensemble. Ils vont collaborer notamment dans les domaines de la recherche et de la formation en biocontrôle et de l’épidémiosurveillance du végétal, et ce, pour une durée de cinq ans. En effet, la santé végétale constitue un enjeu majeur dans la zone de l’Océan Indien dont Madagascar, afin de lutter ou mieux prévenir contre les maladies ou les ravageurs des plantes. « L’objectif en matière de développement durable vise à procéder à une transition agroécologique vers une agriculture plus résiliente et respectueuse de l’environnement », d’après toujours les explications de directeur scientifique du FOFIFA. Il faut savoir que ce dispositif partenarial en biocontrôle de l’Océan Indien bénéficie d’une aide financière du CIRAD à hauteur de 30 000 euros par an. Le centre de recherche FOFIFA, l’université d’Antananarivo, la direction de la protection des végétaux au niveau du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage et le CIRAD ainsi que les institutions partenaires des autres pays membres de la COI, s’y impliquent activement. Les différents partenaires ont signé leur engagement lors du lancement officiel de ce dispositif partenarial en biocontrôle dans l’Océan Indien.

Formulation vérifiée scientifiquement. La mutualisation des ressources humaines, des équipements de recherche et des infrastructures entre ces pays de l’Océan Indien, s’impose pour mener ensemble cette lutte biologique contre les ravageurs des plantes. Il faut savoir que la Grande île dispose de nombreuses plantes ayant des propriétés insecticides, pour ne citer que le « Voandelaka » et le « Ravintseva ».  De nombreux paysans pratiquent ces méthodes naturelles depuis belle lurette. « Mais le dosage de ces luttes biologiques n’est pas bien proportionné. Nous allons ainsi mener des recherches plus poussées afin d’obtenir une formulation plus efficace et vérifiée scientifiquement », a évoqué Santatra Ravelomanantsoa, une phytopathologiste et responsable du laboratoire de la santé des plantes du FOFIFA. Il est à rappeler que ce centre de recherche appliquée au développement rural a publié de nombreux résultats de recherche contribuant à la lutte biologique contre les maladies et les insectes ravageurs des plantes. On peut citer, entre autres, le développement des semences de cultures résilientes et dernièrement la méthode SP9 qui permet de lutter contre l’invasion des criquets à base de champignons dit « Métarhizium ». Le secteur privé est sollicité pour monter une usine de fabrication à grande échelle de ce produit biologique.  

Navalona R.

Lire la suite

Articles Similaires