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Economie

Andriampeno Ramiliarison - « La CNaPS est obligée de faire des placements »

30/03/2022 01:50 © Moov

La CNaPS doit faire fructifier l’argent de ses adhérents pour éviter qu’elle ne perde pas en valeur, explique le président du cercle de réflexion des économistes de Madagascar. Elle ne fait donc pas de crédits commerciaux mais des placements et des investissements.


L’argent qu’ on laisse dormir perd inévitablement de la valeur». C’est l’une des explications d’Andriampeno Ramiliarison lors d’une rencontre avec quelques membres de la presse hier. Ce président du Conseil d’administration du cercle de réflexion des économistes de Madagascar (CREM) donne ainsi sa version sur les débats qui anime, à l’heure actuelle, l'opinion à propos de la caisse nationale de prévoyance sociale (CNaPS). D’après ce technicien, ces établissements publics à l’instar des compagnies d’assurance et de la caisse d’épargne sont ainsi obligés de faire fructifier l’argent de leurs adhérents pour qu'il puisse générer de l’argent.

«Ces établissements publics n’octroient pas de crédits commerciaux. Par contre, ils sont obligés de faire des placements ou des investissements pour que l’argent génère de l’argent », explique cet économiste.

Il a, entre autres, pris l’exemple de la Caisse d’épargne qui doit payer des intérêts à ses adhérents lorsque ces derniers décident de retirer leur argent. «Comment et où la Caisse d’épargne ira donc chercher ces intérêts si elle n’investit pas et gagne de l’argent », s’interroge le président du CREM. «Ces placements sont donc des pratiques courantes qui se font depuis longtemps », précise-t-il en citant également la mise en place du Fonds de relance aux PME en 2004 et dont la CNaPS, la Caisse d’épargne et l’assurance Ny Havana faisaient partie des bailleurs.

«Les établissements publics à caractère administratif peuvent octroyer des prêts à des entreprises accomplissant des activités de service public. Les organismes sans but lucratif qui, dans le cadre de leur mission et pour des motifs d'ordre social, accordent, sur leurs ressources propres, des prêts à conditions préférentielles à certains de leurs ressortissants», souligne le PCA du CREM, en citant l'article 3 de la loi 2020-011 portant Loi bancaire.

Concernant l’aptitude du maire de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) à contracter des prêts, il explique que c’est une prérogative prévue par ses fonctions comme le prévoit l’article 30 de la loi N°2014 – 020 du 27 septembre 2014 Relative aux ressources des Collectivités territoriales décentralisées portant sur les modalités d’élections, l’organisation, le fonctionnement et les attributions de leurs organes. «Le chef de l’exécutif municipal en l’occurrence le maire peut, en outre, sur autorisation du Conseil, être chargé, en tout ou en partie, et pour la durée de son mandat, de procéder, conformément aux dispositions des textes en vigueur, dans les limites fixées par le Conseil, à la réalisation des emprunts destinés au financement des investissements prévus par le budget et de passer à cet effet les actes nécessaires».

D’après ses explications, le choix de la CUA de se tourner vers la CNaPS peut se justifier par plusieurs arguments. D’abord, il s’agit d’un emprunt local qui libère la CUA de plusieurs contraintes, notamment dans le contexte de la crise sanitaire internationale actuelle ainsi que la contrainte temps. Par ailleurs, un prêt auprès des banques commerciales s’avèrerait également impossible puisque la CUA n’a pas le droit d’hypothéquer des biens publics qui est une des conditions des établissements privés.

 

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