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Economie

Agriculture et élevage - Un appel à investisseurs nationaux lancé

28/03/2022 03:20 © Moov

Le ministre de l’Agriculture et de l’élevage, Harifidy Ramilison est monté en urgence au créneau. Il appelle les investisseurs nationaux à reconsidérer le secteur.


En toute hâte. Le ministère de l’Agriculture et de l'élevage a organisé à l’improviste et en urgence une conférence de presse samedi dernier. Pour le ministre qui ne communique pas beaucoup, ce fut une occasion pour parler et souligner l’importance et l’urgence de reconsidérer le secteur primaire.

Harifidy Ramilison a lancé un appel à l’endroit des investisseurs nationaux pour mettre le paquet dans l’Agriculture et l’élevage. « Cet appel à investisseurs nationaux entre dans le cadre de l’effectivité de la décentralisation et de l’autonomie des régions. Des discussions avec les gouverneurs et le ministère de l’Agriculture ont eu lieu. Des propriétaires veulent rentabiliser leur terrain mais n’y arrivent pas faute de moyens d’exploitation. Après consultations auprès des groupements d’agriculteurs et des organisations paysannes comme les Tranoben’ny Tantsaha, les agriculteurs familiaux, la société civile pour le foncier, il a été souligné qu’un appel à investis­seurs est la meilleure option pour arriver à un développement du secteur et à l’auto­suffisance alimentaire » a-t-il expliqué. L’Objectif est de démocratiser l’Agri­business tout en donnant la pleine autonomie aux régions et en impliquant les jeunes chômeurs.

Des formations seront assurées par les entités et partenaires du ministère de l’Agriculture et de l’élevage tels que DEFIS, FDA ou Formaprod. Les groupements de producteurs et d’élevage seront appuyés dans les démarches d’exportation des produits.

Des contrats-programmes seront établis entre les régions, les maires, les investisseurs, les propriétaires de terrain et les jeunes entrepreneurs ruraux. Une base de données sur les investisseurs et producteurs agricoles et dans le secteur de l’élevage, sera mise en place, a-t-on expliqué.

Cette décision, indiquée alors comme le moins unilatérale, vient après quelques mécontentements des agriculteurs, des organisations paysannes et des maires, par rapport à la nouvelle loi foncière 2021-016. Beaucoup critiquent entre autres le fait que la nouvelle loi a comme objectif la reprise par l’admi­nistration centrale des pouvoirs relatifs à la gestion foncière, décernés depuis longtemps, aux communes. La loi enlèverait des prérogatives des maires et de l’autonomie administrative des communes.

Les certificats fonciers relèvent de la gestion foncière décentralisée mais sont depuis quelques temps distribués par le membre du gouvernement en charge de l’Administration foncière. « C’est une tâche honorifique qui revient aux maires » répliquent des maires. Les guichets fonciers au niveau des communes rendent pourtant la vie facile à de nombreux usagers. « Beaucoup de paramètres doivent être pris en compte si l’État veut booster le secteur primaire. Le climat des affaires en général doit être clair et assaini. Quelle garantie présenter à ces futurs investisseurs face au risque de monopole d’exportation pour ne parler que de la vanille ou encore le café et girofle. Quelles conditions de sécurité en milieu rural ? » réagit un opérateur agricole.

Le ministère de l’Agri­culture et de l’élevage indique que ce projet d’investissement national par le privé démarrera officiellement au mois de juin. Une soixantaine de répondants se sont déjà manifestés, selon le ministère.

 

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