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Economie

Les comptes d’exploitation de l’Adema s’améliorent

26/03/2022 03:23 © Moov

Aéroports de Madagascar, Adema, a été vouée à l’hégémonie. Mais contre toute attente, cette société a pu reprendre son envol. Et devient une menace aux becs acérés pour les rapaces du ciel.


Fier. Mais en gardant sa tête sur ses épaules. Jean Germain Andrianiaina esquisse un sourire, hier au siège de l’Adema à Ivato où il officie comme directeur général. En marge de la cérémonie du transfert officiel de six aérodromes sous la tutelle de l’Adema, à des prestataires privés, il a pu glaner en aparté, quelques informations de première main. « Beaucoup prédisaient et même programmaient la mort lente de l’Adema. Mais je peux vous dire qu’à la fin de l’exercice 2021, la trésorerie de l’Adema a dégagé un solde positif de 800 millions d’ariary. Nous n’avons pas procédé à une quelconque compression de l’effectif du personnel. Les salaires ont été payés à temps ». De quoi faire pâlir d’envie d’autres sociétés d’État trop endettées pour survivre.

Jean Germain Adrianiaina attribue ces résultats comptables plus que satisfaisants, bien au-delà de ses espérances, à un des mesures strictes d’austérité et au recours à un cabinet externe d’audit pour dénicher les lacunes et autres failles dans le management de l’Adema. Il salue aussi l’ouverture vers des partenaires compréhensibles et prêts à collaborer avec franchise et sincérité.

Et, comme les bonnes nouvelles ne viennent jamais seules, Ravinala Airports s’engage désormais à verser 4 millions d’euros par an, par tranche semestrielle, ses obligations financières envers l’Adema. Dès le mois de juillet. Cela, suite aux nouvelles clauses du contrat passé entre Ravinala Airports et l’État malgache sur la mise en concession du Terminal international d’Ivato. En fait, le tout a été négocié sur la base des arriérés financiers d’Air Madagascar envers Madagascar Airports, par l’annulation tacite de ces créances en suspension.

Aussi la cérémonie d’hier, relative au transfert officiel de contrat de gestion à six aérodromes de Belo-surTsiribihina, Manja, Morombe, Tambohorano, Besalampy, et Miandrivazo a-t-elle été une belle victoire pour l’Adema. Devenue le délégataire de pouvoir de l’État pour la construction, la gestion et l’exploitation de 46 aérodromes et 10 autres aéroports secondaires.

Richard Fienena, ancien ministre, actuel député de Manja, directeur général de la société Aéro Sud-ouest qui devient le gestionnaire des trois premiers aérodromes précités a émis quelques réserves sur cette collaboration. « Comme le schéma comptable obligatoire ». Jean Germain Andrianiaina a répondu que « l’Adema sera toujours là pour épauler ses partenaires sur tous les plans ». Il a conclu par des facettes peu connues du public. « Il existe des activités réservées que seules l’Adema peut exercer. À Nosy-Be, par exemple, les services des pompiers relèvent de la compétence de l’Adema. »

En bout de piste, ces aérodromes laissés à l’abandon, longtemps négligés peuvent être un levier pour le tourisme de proximité, un atout pour désenclaver les bleds perdus, un outil aux mains de forces de l’ordre afin de mater les actes de banditisme. Et une voie inespérée pour les évacuations sanitaires.

 

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