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Economie

GEFP : Un redressement fiscal de plus de 550 milliards Ar réclamé aux 56 entreprises franches

08/02/2022 21:00 © Moov

Sur les 114 entreprises membres du Groupement d’Entreprises Franches et Partenaires (GEFP), 56 entreprises ont été notifiées par la direction générale des impôts.

 

« Cette dernière leur a réclamé une somme colossale portant une valeur de plus de 550 milliards Ar à titre de redressement fiscal.  Soit à peu près 10 milliards Ar pour chaque entreprise. Certaines d’entre elles avancent que ce montant représente le triple de leur chiffre d’affaires en une année ». Le président du GEFP, Hery Lanto Rakotoarisoa l’a dénoncé hier lors de la remise de dons au BNGRC pour venir en aide aux personnes victimes des inondations ces derniers temps. « Il y a ensuite eu un dialogue public-privé entre le secteur privé et la direction générale des Impôts concernant ces mesures de redressement fiscal. Un problème sur l’automatisme des machines aurait pu être à l’origine de cette somme importante à payer par les entreprises. Une commission spéciale sera ainsi mise en place pour étudier ces cas de redressement fiscal. Certes, les entreprises concernées ont obtenu un délai supplémentaire de trois mois au lieu de trente jours pour apporter des justifications à ce sujet, mais à notre avis, tout cela demande plus de temps alors qu’on est encore dans un état d’urgence face à la propagation de la pandémie de Covid-19, sans parler de l’état de sinistre national décrété tout récemment par le gouvernement », a-t-il évoqué. 

Hausse du coût de revient. Et lui de déduire que ce n’est pas le moment opportun de faire subir un redressement fiscal aux entreprises formelles, qui n’ont jamais bénéficié d’aucune aide de la part de l’État depuis ces deux années de crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. En outre, « aucune entreprise ne peut prétendre actuellement qu’elle est en forte croissance. Tous les membres du secteur privé ont du mal à relancer leurs activités en raison toujours de cette crise sanitaire. Environ 3% des entreprises membres du GEFP, ont déjà fermé leurs portes. Hormis cela, les coupures fréquentes de l’électricité de la Jirama ne font qu’empirer les choses. Cela rend difficile les exploitations des entreprises franches opérant dans divers secteurs d’activités dont entre autres, le textile, les TICs et l’agro-industrie. Leur coût de revient a connu une hausse de l’ordre de 15 à 20%.  Ce qui entraîne une baisse de leur compétitivité sur le marché international. Le respect du délai de production s’avère également très dur étant donné qu’on a des commandes à honorer à l’extérieur », a fait savoir le président du GEFP.  

Instabilité des régimes fiscaux. Comme solution, il a avancé qu’un changement de mentalité s’impose d’abord. « Un secteur privé ne signifie pas un voleur ou bien un acteur à extorquer de l’argent par tous les moyens. Entreprendre à Madagascar s’annonce très difficile. À titre d’illustration, on constate une lourde procédure en matière de demande d’autorisation d’extension d’activité pour une entreprise formelle qui est déjà en marche. L’instabilité des régimes fiscaux, qui fait également l’objet de discussion avec l’État, fait fuir les investisseurs aussi bien nationaux qu’internationaux. En revanche, les débouchés existent bel et bien pour ne citer que les opportunités pour Madagascar suite à l’exclusion de l’Ethiopie du marché américain de l’AGOA », a-t-il enchaîné. En dépit de tout cela, les membres du GEFP veulent encore exprimer un geste de solidarité en faveur des compatriotes victimes des catastrophes naturelles.  Les dons remis au BNGRC sont composés entre autres, de sacs de riz et de grains secs, de gels hydroalcooliques, d’habillements, de tissus et des masques, outre les repas chauds et bien d’autres vivres offerts directement aux ménages victimes dans des fokontany touchés par les inondations ces derniers temps.   

Navalona R.

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