En attendant Batsirai - Le prix des légumes flambe
Tout le monde essaie de faire le plein de provisions avant l’arrivée de Batsirai. Les ménages ont eu une mauvaise surprise avec le prix des légumes.
Avec l’alerte jaune signe de menace, chaque famille essaie du mieux qu’elle peut pour faire ses provisions pendant le passage du cyclone. Tandis que pour certaines personnes, faire ses provisions est quasi impossible faute de budget, pour d’autres, la solution est de faire avec les moyens de bord. Au niveau des marchés de la capitale, les produits de première nécessité restent les produits prioritaires.
Pour la plupart, les acheteurs se précipitent vers le charbon de bois pour la cuisson ou encore les bougies ainsi que le riz pour le cas de Mahamasina. Le pouvoir d’achat de ceux qui viennent y faire les emplettes réduit les courses au strict nécessaire. « Je n’achète que ce qui est suffisant pour ma petite famille. Le riz, le sucre ou encore le charbon font partie des éléments essentiels pendant ces trois jours. Le prix de certains produits de première nécessité n’est pas à la portée de tous les ménages. Le plus important c’est de se préparer avec le peu d’argent qu’on a pour le moment. Par ailleurs, on ne sait pas encore de quoi demain sera fait », indique Tiana Voasoloharinosy, une mère de famille qui est venue faire ses courses à Mahamasina.
D’autres personnes ont fait des provisions la semaine dernière. « Dès que j’ai entendu qu’un cyclone venait de se former. J’ai acheté progressivement quelques provisions essentielles. J’ai ajouté deux kilos de sucre pour tenir pendant les deux jours », décrit Rivo, un père de famille.
Parmi les provisions à faire pendant le cyclone, les légumes sont introuvables dans les marchés. Leur prix observe une hausse considérable depuis le passage du cyclone Ana. Les dégâts laissés par les pluies diluviennes sur les cultures impactent sur les productions de légumes actuellement, selon les propos des marchands.
« Je n’ai pas pu faire les provisions de légumes pour la fin de la semaine puisque les légumes sont hors de prix. Le prix des brèdes a doublé actuellement. Les marchands ne vendent de brèdes qu’à 2 000 ariary. Les prix des légumineuses ont également augmenté. Ainsi j’ai décidé d’acheter par kapoaka », se plaint Hermine, une mère de famille.
Dans d’autres marchés, le prix du kilo de carotte atteint les 2 000 ariary. « Je prends le kilo à 1 600 ariary à Namontana, puis je les revends à 2000 ariary. Les carottes ainsi que les pommes de terre sont introuvables d’où la hausse par rapport à leur prix habituel », souligne Etienne, un marchand à Andraisoro.
