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Economie

Menace inflationniste - La Banque centrale resserre les taux

02/02/2022 03:46 © Moov

Les débats entre hausse des prix et taux d’inflation opposent néophytes et spécialistes. La Banque centrale s’en tient à ses mécanismes financiers pour endiguer des possibles vagues d’inflation.


Il a remis le couvert des mesures financières restrictives. Face à des éventuelles dérives inflationnistes qui hantent bien des foyers à faible revenu. Hier, « le Comité monétaire de Banky Foiben’i Madagasikara , BFM, a procédé à la revue trimestrielle de la politique monétaire. La situation économique, présente et pour les mois à venir, a été le point focal des débats. Il y a ainsi été décidé :de relever le taux des facilités de dépôt à 4,10 % ;de maintenir le taux des facilités de prêt marginal à 7,20 % ;de maintenir le coefficient des réserves obligatoires à 13,00 %. Depuis novembre 2021, des efforts ont été menés par BFM pour stabiliser les taux d’intérêt à court terme sur le marché monétaire. Le resserrement du corridor des taux d’intérêt permettra de poursuivre ces efforts, lesquels doivent aboutir à une meilleure maitrise de l’inflation ».

« Le maintien du taux des facilités de prêt marginal et du coefficient des réserves obligatoires permettra de faire perdurer la bonne dynamique des activités de crédit des banques observée actuellement, tout en restant prudent face aux perspectives d’évolution de l’inflation. BFM suit avec la plus grande attention l’évolution des prix. Ces derniers sont notamment soumis aux incertitudes liées à la pandémie, aux conditions climatiques changeantes, à la variation du prix des produits pétroliers à l’échelle internationale, au mouvement de l’inflation chez nos partenaires commerciaux, à la fluidité des réseaux logistiques internationaux » explique la note conjoncturelle de la BFM.

Il reste à savoir l’efficacité d’une telle disposition, à l’allure d’un arsenal répressif. Souvent taxée de notion vague, d’élitisme sans attache. Loin des réalités des portefeuilles. Dans la mesure où, tout le monde le sait, et personne n’ignore, qu’un circuit financier parallèle active, d’une insolente prospérité existe bel et bien dans pays. Le faible taux de bancarisation, par rapport à la moyenne africaine, en dépit d’une progression exponentielle du recours au mobile banking, atteste cette emprise du secteur informel sur les leviers financiers de l’économie.

Même le Marché interbancaire de devises, MID, censé être à l’abri des manœuvres spéculatives, n’échappe pas à cette « concurrence déloyale ». Les derniers chiffres officiels ont indiqué que « 391 millions de dollars issus des recettes d’exportations des produits de rente, devant alimenter le MID, sont affectés ailleurs ». Alors qu’avec un tel matelas, l’ariary peut dormir sur ses lauriers. Du moins, si la monnaie nationale en avait. Car, aujourd’hui, l’ariary se trouve plutôt sur le fil du rasoir. Avec un dollar qui effleure les 4000 ariary. De son côté, l’euro amorce sa décrue et se pointe en-dessous des 4500 ariary. Mais dans ce type d’évaluation monétaire, rien n’est acquis, tout est relatif. La BFM insiste aussi sur les variations à anticiper sur le marché pétrolier international. Des indices à suivre de près avec le contexte qui prévaut en Europe. Où la majoration des prix à la pompe étrangle même les nantis de la société.

« Parallèlement, BFM accompagne activement la poursuite de la reprise économique, en mettant à disposition du système bancaire les liquidités nécessaires aux projets d’investissement des agents économiques. Le Comité demeure attentif à l’évolution de la situation économique et procèdera aux éventuels ajustements nécessaires ».

 

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