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Economie

Impôts - Dix mille contribuables sous redressement fiscal

20/01/2022 02:11 © Moov

La crise sanitaire et ses conséquences ne peuvent pas être des motifs éternels pour échapper aux obligations fiscales. La Direction générale des impôts, DGI, passe au peigne fin les irrégularités.


D’accord. Les effets induits du confinement total ou partiel, les vagues des inondations du moment, laissent encore des séquelles indélébiles sur les comptes d’exploitation des entreprises. Bien sûr, la relance des activités économiques, à l’image de celles gravitant autour du tourisme, est encore trop fragile pour être bousculée par des contraintes fiscales. Mais, tous ces motifs, aussi légitimes soient-ils, ne peuvent pas expliquer des possibles « évasions et fraudes fiscales ». D’autant que le Fonds monétaire international, dont le Conseil d’administration se penche sur les rapports de la mission de revue de la Facilité élargie de crédit, FEC, a incité à une mobilisation des recettes publiques. En clair, il est attendu une progression du taux de pression fiscale en termes réels du Produit intérieur brut, PIB. Dans les 12% selon la loi de finances 2022. Une performance appréciable, certes mais encore loin des standards africains. Qui culminent aux alentours des 20% du PIB.
Aussi, la DGI annonce que « dix mille assujettis se trouvent sous la coupe du redressement fiscal. Et qu’ils, les fautifs, ont un mois pour défendre leurs causes et trouver un consensus si les charges qu’ils encouraient étaient infondées ».

Dans le même ordre d’idée, si le nombre des contribuables a été de sept cent cinquante mille l’an passé, « passer le cap de un million sept cent cinquante mille serait envisagé pour l’exercice en cours », prévoit Germain, directeur général des impôts.
Pour un bassin de population de 27 millions d’âmes, cette prévision passe presque pour une goutte d’eau versée dans l’océan. L’acceptation de formaliser les artisans, la semaine passée, par le minimum de perception des impôts synthétiques, soit 16 000 ariary, entre dans le cadre de cette instauration d’un régime fiscal assoupli pour ramener dans la légalité les brebis galeuses du secteur informel. Les mines aussi, infestées par de nombreux petits exploitants, sans foi ni loi, constituent des niches à explorer pour la régularisation fiscale.

En parallèle, la DG I déploie d’immenses efforts sur le plan technologique pour digitaliser ses multiples services. Des déclarations fiscales aux paiements des obligations financières, tout peut se faire à distance. Afin d’épargner aux « bons serviteurs de l’État » la perte de temps dans les déplacements. Et de leur éviter les éventuels guetsapens des braqueurs de tout acabit. Pouvant surgir d’un coin de la rue pour empocher avec eux le butin.

Mais la perception de la fiscalité elle-même pose des problèmes aux Malgaches. « Pourquoi devrais-je payer une telle contribution alors que les rues des villes et les routes nationales sont dans un état exécrable, que les services offerts dans les écoles et hôpitaux publics laissent à désirer, tout comme ceux des transports en commun délaissés aux mains des coopératives pour qui les bénéfices d’exploitation priment avant toutes les autres considérations, le cadre de vie se détériore, et quand l’insécurité des biens et des personnes devient une tangente de la vie de tous les jours? » s’interrogent souvent des citoyens honnêtes.

 

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