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Economie

Coopération - L’Allemagne au secours des aires protégées

07/12/2021 02:15 © Moov

 

Les aires protégées et les parcs nationaux s’exposent à deux dangers. Les actes humains et les changements climatiques. Ils sont de plus en plus vulnérables. Ces constats, tout le monde l’a fait. Et hier, le ministère de l’Économie et des finances, la Banque allemande de développement, KfW, et la Fondation pour les aires protégées et la biodiversité de Madagascar, FAPBM, ont scellé un accord tripartite d’une valeur totale de 45, 7 millions d’euros.

La quatrième et cinquième contribution de la KfW en la matière. « Les revenus rapportés par ce capital donneront aux aires protégées et aux communautés riveraines les moyens de renforcer durablement la lutte contre les pressions grandissantes qui pèsent sur la biodiversité et les ressources naturelles du pays » atteste Nanie Ratsifandrihamanana, présidente du Conseil d’administration de la FAPBM. Des données statistiques prêtent à la réflexion.

« La dotation au capital est une contribution importante pour le financement pérenne des aires protégées de Madagascar. En effet, au lieu de verser les contributions des donateurs directement aux gestionnaires de l’aire protégée, la FAPBM les regroupe au sein d’un capital de dotation avec un mécanisme de pérennisation. Le capital reçu est investi sur les marchés financiers internationaux et génère annuellement des revenus » explique-t-elle.

Avant de rajouter: « Le coût annuel de gestion de toutes les aires protégées terrestres et marines de Madagascar est estimé à 10 USD/ha. En supposant que chaque investissement dans le capital de la Fondation peut générer 3% de revenus annuels indéfiniment. Une contribution de 1 000 000 USD engendrera donc 30 000 USD chaque année et permettra de préserver 3 000 ha d’aires protégées ».

Comme ces derniers refuges d’une faune et flore d’une endémicité exceptionnelle tirent leurs ressources financières des touristes avides de découverte, il va sans dire que l’absence de ces derniers leur a causé un déficit financier abyssal. Ces préoccupations majeures ont interpellé la KfW, « La KfW considère la Fondation pour les aires Protégées et la biodiversité de Madagascar (FAPBM), ainsi que Madagascar national parks, MNP, comme les piliers de la protection de l’environnement et de la biodiversité à Madagascar. Les riverains des zones protégées bénéficient de la protection des habitats et de leur potentiel économique, de réglementations claires en matière d’utilisation ainsi que du développement touristique», a souligné avec insistance, Martin Bostroem, le chef de projet de KfW.

Dans la foulée du discours présidentiel à Glasgow lors de la COP 26, la ministre Rindra Hasimbelo Rabarini­rinarison a résumé le tout sur l’urgence de la situation qui prévaut « Les défis sont immenses, mais ensemble nous y arriverons. En effet, nous devons faire face à deux importantes menaces. La première s’agit des actes humains et la seconde du changement climatique. Il faut agir aujourd’hui, pas demain ni attendre 2030. »

Madagascar, le sanctuaire de la nature, compte 112 aires protégées couvrant une superficie totale de 7 120 000 hectares. Mais prises en otages par des flux migratoires incompressibles, faisant face aux méfaits nocifs des feux de brousse et les cultures sur brûlis, sans compter les actes de déforestations abusives et massives. D’où l’importance de la manne financière allemande. Pour sauver ce qui peut encore l’être.

 

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