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Economie

Passation - Rindra Rabarinirinarison prévoit d’assainir les finances publiques

17/08/2021 04:00 © Moov

Ses premiers pas ont été épiés avec curiosité et intérêt par les journalistes. Même si elle est habituée des arcanes financiers et économiques du pays. Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, la ministre de l’Économie et des finances, a passé un test plutôt concluant.


Des expériences probantes. Secrétaire général du ministère de l’Économie et des finances avant de prendre la place de Richard Randriamandrato, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison s’est montrée à l’aise face aux journalistes après la cérémonie de passation, franche et cordiale, avec son prédécesseur. L e contraire aurait étonné pour celle qui maîtrise mieux que quiconque son département. « Les problèmes de ce ministère, je les connais. Je ne veux pas tous les énumérer ici mais nous aurons le temps de les aborder d’une rencontre à l’autre avec vous » a-t-elle mentionné en guise d’entrée en matière.

Elle veut s’attaquer d’abord à des dérives financières au niveau du paiement des salaires des fonctionnaires et les pensions des retraités. « Sur le budget général de 11 000 milliards, 3 000 sont affectés aux salaires des agents de l’État. Et pas moins de 800 pour les retraités. Ce qui représente presque le quart de cette enveloppe globale. Mais ces dépenses vont souvent dans tous les sens » explique la ministre de l’Économie et des finances.

Elle est convaincue « que parmi les bénéficiaires, beaucoup ne devaient pas toucher leurs rémunérations, d’autres gagnent plus qu’ils ne le méritent. Des personnes déjà décédées perçoivent encore leurs pensions des années après leur disparition. Nous avons constaté que la multiplication des opérations par manipulation humaine génère ces anomalies incompréhensibles qui grèvent la caisse de l’État. Il est temps de réduire ces interventions humaines par la digitalisation de nos services » prévient celle qui en tend accomplir ses missions « dans la droiture et avec fermeté suivant les consignes du président de la république, Andry Rajoelina, et du Premier ministre Christian Ntsay, pour assurer le développement du pays. L’entrée en lice du logiciel Augure peut être une arme fatale dans cette lutte « virtuelle » contre « ces fantômes » de la « Ponction publique » qui continuent d’arpenter et de hanter les couloirs des ministères et des organismes rattachés. En dépit des mesures déjà prises pour les mettre hors d’état de nuire.

Sur sa lancée, elle a soulevé aussi des incohérences organisationnelles sinon procédurières. « Des dispositions légales reconnues par le Marché public ne le sont pas pour le Trésor. Alors que ce sont deux entités dans notre ministère. Ce manque de synergie alourdit les démarches administratives. Le moment est venu de reformater ces textes archaïques et désuets » suggère madame la ministre. Qui, au passage, souhaite imposer « le respect de la déontologie pour tous et surtout ceux impliqués dans la gestion des finances publiques ».

Ses premières intentions sont assez courageuses et louables. Mais elle a aussi intérêt à suivre de près les complications des relations avec les bailleurs de fonds. Richard Randriamandrato a eu le mérite d’avoir conclu un Programme avec le Fonds monétaire international, FMI, sous le sceau de la Facilité élargie de crédit, FEC, d’un montant total de 312 millions de dollars. Il n’a pas été récompensé de cette performance réalisée dans un contexte rendu compliqué par la crise sanitaire. Il appartient à son successeur de parachever l’œuvre par le respect des engagements du gouvernement. Ce qui n’est pas une partie de plaisir. Le plus difficile reste à venir.

 

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