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Economie

Ressources halieutiques - La pêche illégale difficile à circonscrire

09/06/2021 03:31 © Moov

La journée mondiale de l’océan célébrée le 8 juin, rappelle encore les nombreuses failles dans la lutte contre les pêches illicites.


Dix-sept cas de pêche illégale non déclarée et non règlementée (INN) sur les zones économiques exclusives (ZEE) de Madagascar en 2020. C’est le chiffre annoncé par le Centre de fusion d’informations maritimes (CFIM). Un centre mis en place dans le cadre des activités pilotées par la commission de l’océan indien, figurant au programme régional de sécurité maritime sur financement européen. L’objectif étant de lutter contre le trafic et crimes commis en mer en partageant et en fusionnant les informations maritimes permettant de mener des opérations coordonnées en mer afin de traiter les menaces signalées.

« Parmi ces dix-sept cas figurent les collectes ne respectant pas les saisons de pêche ou effectuées en utilisant des engins de pêche prohibés ou ne respectant pas les normes établies par la législation malgache. Il y a également des cas de collecte sans permis », explique le site du CFIM. Les concombres de mer sont les plus convoités avec 3 303 kg capturés illicitement. Viennent ensuite les crevettes avec 1 554 kg, les requins avec 2 616 kg, les crabes, les poissons, les thons, les huîtres (avec près d’une demi tonne), les sardines et les pieuvres, les tortues marines et les hippocampes. L’Ambassade des États-Unis rapporte qu’il y aurait 130 000 tonnes de pêche illégale par an.

La pêche illégale non déclarée et non règlementée (INN) se déroule notamment dans la région Diana, et entre les côtes de Toliara et Mahajanga, selon les détails publiés par le CFIM. Ce dernier travaille de concert avec le centre de surveillance de pêche (CSP) qui assure la surveillance des navires se trouvant dans la zone économique exclusive de la Grande île.

« La surveillance s’effectue à l’aide d’une plateforme de surveillance de navires dotés de système d’identification automatique. Les informations recueillies sur les navires sont transmises auprès du CSP qui effectue une confrontation des bases de données par un système de suivi satellitaire des navires de pêche avec la liste des navires ayant des licences de pêche valides et présentes dans notre zone de pêche », ajoute la source. Le CFIM précise par ailleurs qu’on observe une forte augmentation d’événements et incidents maritimes par rapport aux trois années précédentes allant jusqu’à plus de cinq-cents cas. La pêche contribue à hauteur de 750 millions de dollars soit 7% du PIB et 6, 6% des exportations en 2018. Outre les bateaux « Atsantsa » et « Telonify », cinq vedettes rapides assurent la surveillance des côtes. Les vedettes sont placées dans les cinq ports du pays. En attendant les dessous du nouvel accord de pêche avec l’Union européenne et ceux de la réforme menée dans le secteur Pêche, le contrôle de la pêche illégale reste très difficile.
 

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