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Economie

Conjoncture économique : Ralentissement des activités économiques, selon la BFM

10/05/2021 03:47 © Moov

La Banky Foiben’i Madagasikara (BFM) a présenté les premiers résultats de l’Enquête de Conjoncture Économique réalisée au cours du mois d’avril auprès des entreprises et des banques territoriales.

 

Les résultats font état d’un ralentissement des activités économiques au premier trimestre de cette année comparé au dernier trimestre de 2020. Cela est dû aux effets combinés d’une baisse saisonnière habituelle au cours de cette période ainsi que des impacts de la résurgence de la pandémie de Covid-19 à Madagascar. Les perspectives de croissance dépendent de l’ampleur de cette deuxième vague de Covid-19 et de la résilience du pays à y faire face, selon les opinions de la plupart des entreprises enquêtées. Parlant de l’inflation, il a été soulevé qu’elle reste contenue avec une variation annuelle de l’Indice des Prix à la Consommation (IPC) de l’ordre de 5,1% en mars 2021 contre 4,2% à la même date l’an dernier. Cela résulte de la hausse des prix du riz avec une évolution annuelle de son IPC à 8% au lieu de 1,1% un an plutôt. Quant aux exportations de Madagascar, la valeur nominale des exportations de vanille a baissé par rapport au premier trimestre de 2020, suite à la chute du prix plancher de 365 USD/kg à 250 USD/kg. Il en est de même pour les exportations des entreprises franches avec une diminution de l’ordre de 11,4% en valeur.

Hausse de la masse monétaire

En revanche, les importations de biens alimentaires ont connu une hausse de l’ordre de 36,3% aussi bien en valeur qu’en volume. Les importations des entreprises franches ont également suivi ce rythme ascendant avec une hausse importante de la valeur nominale de 34,2% en raison de la flambée des prix à l’international de près de 40%. Et s’agissant du stock de réserves officielles de changes, il se chiffrait à 1.816 millions de dollars à fin mars 2021, contre 1.845,5 millions de dollars à fin 2020. En termes de couverture des importations de biens et services non-facteurs, ces réserves ont représenté 5,8 mois en fin mars 2021 contre 4,4 mois en fin mars 2020. Au niveau du Marché Interbancaire des devises, un regain de valeur de la monnaie nationale par rapport aux devises étrangères a été observé sur le premier trimestre 2021, soit une appréciation respective de 5,6% par rapport à l’euro et 1,1% par rapport au dollar. Par ailleurs, la masse monétaire s’est accrue de 124,9 milliards d’ariary ou +0,9% à fin février 2021 suite à l’élargissement des « Créances nettes sur l’État » du système bancaire de l’ordre de 294,9 milliards d’ariary. Cette hausse de la masse monétaire, combinée à une insuffisance de l’activité économique serait susceptible d’exacerber les pressions sur les prix au cours des prochains mois, a-t-on évoqué.

De grandes incertitudes

Et comme perspectives, l’économie mondiale devrait être en croissance de +6,0% en 2021. Elle serait de 3,4% en Afrique sub-saharienne. En outre, le commerce mondial rebondirait en 2021 avec une croissance de +8,4%. La demande en nickel et en cobalt serait en hausse avec la demande de voitures électriques. Mais pour le cas de Madagascar, selon les prévisions, la production devrait croître de +3,2%, après un repli de 4,2% en 2020. Elle serait essentiellement tirée par le secteur secondaire dont les industries minières et la branche des énergies et le secteur tertiaire. En tout, de grandes incertitudes planent encore sur l’environnement macroéconomique, notamment l’apparition de nouveaux variants du virus Covid-19, l’évolution des prix des matières premières et la capacité d’ajustement de l’économie dans la situation actuelle. La combinaison de ces paramètres et les caractéristiques spécifiques de l’économie détermineront la vitesse de redressement de l’économie, a-t-on précisé. Par ailleurs, le Comité monétaire de Banky Foiben’i Madagasikara(BFM) a tenu séance le 7 mai 2021 pour la revue périodique de la politique monétaire. Il a été décidé de relever les taux des facilités permanentes de la BFM, mais de maintenir les coefficients de réserves obligatoires. Ainsi, le taux des facilités de dépôt et celui des facilités de prêt marginal sont relevés respectivement à 1,76% et à 6,16%, au lieu de 0,90% et de 5,30% auparavant. En revanche, le coefficient de réserves obligatoires sur les dépôts en ariary et celui sur les dépôts en devises sont maintenus respectivement à 11% et à 24,0%.

Navalona R.

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