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Economie

Cadrage macro-économique - Premier trimestre-test pour le gouvernement

24/03/2021 04:15 © Moov

Le laborieux retour à la normale des activités économiques et financières peut déjà être mesuré par ce premier trimestre.


D’ici la fin de ce mois ou au début avril, une grande nouvelle est attendue depuis Washington. Les membres Conseil d’administration du Fonds monétaire international, FMI, devraient trancher sur le dossier Madagascar. Le 12 février, un Accord de principe sur l’octroi de 320 millions de dollars au titre de la Facilité élargie de crédit, FEC, a été donné au gouvernement après d’âpres discussions de plusieurs jours, entamées le 19 janvier. Même si rien n’est encore acquis, tout porte à croire que le FMI donne son feu vert. Marc Gérard, représentant résident du FMI a eu l’occasion, avec des journalistes d’ici et d’ailleurs, de donner de plus amples précisions sur les contours de ces préliminaires avant l’exécution d’un programme triennal. Qui va ainsi conduire le pays vers la fin de l’actuel mandat présidentiel.

Les soucis du FMI en vue de l’obtention de la FEC s’articulent autour de trois points sensibles. En premier lieu, la mobilisation des recettes publiques. Une autre « variante » de l’augmentation de l’apport des ressources financières internes au Produit intérieur brut, PIB. Pour l’exercice en cours, la loi de finances initiale ne prévoit qu’une contribution de 9%. Alors, les recettes fiscales et douanières de ce premier trimestre seraient déjà de précieux indices pour le reste de l’année. Au derniers mois de l’année passée, une nette amélioration a été enregistrée selon le bilan de l’exécution budgétaire du ministère de l’Économie et des finances, MEF. Une période qui a coïncidé avec la levée de l’État d’urgence sanitaire. Les augmentations constatées étaient elles les prémices d’une bonne récolte à venir, ou une simple illusion passagère d’un jeu d’écritures comptables?

En second lieu, le FMI revendique que les budgets alloués aux dépenses sociales soient plus conséquents. Le budget affecté aux quatre ministères, ministère de l’Eau, assainissement, hygiène, ministère de la population et promotions féminines, ministère de la santé publique, et ministère de l’éducation nationale, ne représente qu’un pour cent du PIB.

Il est donc clair que les aides financières ou les vivres apportées aux sinistrés du keré dans le sud, les filets sociaux de sécurités, en marge de la lutte contre le coronavirus, ne peuvent, en aucun cas, dissimuler ces grosses lacunes soulevées par le FMI. On soupçonne, au passage, que les subventions accordées par l’État à ses sociétés au bord de la faillite financière, serait à l’origine de ce déséquilibre financier.
Par des subtiles comparaisons. D’où cette insistance d’autres bailleurs de fonds au retour de la Jirama au seuil de rentabilité, au moins. À défaut d’engranger des bénéfices dans le court terme.
Enfin, il est attendu du gouvernement un gros effort de transparence dans la gouvernance budgétaire concernant les aides financières internationales. Le MEF a déjà donné quelques esquisses des tableaux de répartition pour les fonds-covid.

Des opposants et des membres de la société civile, ont émis des doutes sur les fondements de ces flux financiers qui vont dans tous les sens.
En somme, les moniteurs du FMI ont eu le temps de juger et de jauger les capacités de l’équipe gouvernementale à aller de l’avant, ou de faire marche arrière, dans le sens ou à contresens des réformes structurelles sont en cours.

 

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