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Economie

Consommation - « Maîtrise totale de l’inflation » selon l’Instat

19/03/2021 04:47 © Moov

Les estimations récentes de l’Instat sur l’évolution des indices des prix à la consommation déduisent une situation tout à fait normale du taux d’inflation.


Pas de panique. Ni d’affolement. Selon les études effectuées par l’Instat « les niveaux des prix sont généralement maîtrisés. Quoique des ressentiments d’inflation se font entendre dans l’opinion publique. En effet, ces ressentiments ont été observés pour quelques produits, le riz et les médicaments, et parfois dans seulement certaines localités, mais pas de façon élargie, et encore moins généralisée. Et ce relent d’inflation n’est pas à craindre. Dans la mesure où il entre dans la ligne des fluctuations saisonnières des prix, à la suite de l’accentuation de la demande pour les fêtes de fin d’année ».

Les simples consommateurs vont-ils adhérer à de telles hypothèses frisant un peu la provocation? Rien que pour le kilo du riz, les variétés locales, les prix ont quand même bondi de 2 000 à 3 000 ariary de décembre à janvier. Soit une majoration de l’ordre de 50%. Le litre d’huile alimentaire, des bouteilles cachetées, passait de 5500 à plus de 6500 à 8 000 ariary, selon la qualité proposée. Les prix des médicaments essentiels deviennent inaccessibles du jour au lendemain. Par la dépréciation continuelle de l’ariary sur l’échelle des valeurs au Marché interbancaire de devises.

Mais l’Instat est con­vaincu que ces « produits ne pèsent pas lourd dans le panier de la consommation. Et les variations de leurs prix n’influencent pas trop le taux d’inflation global. Même si une percée de 5% a été enregistrée de janvier 2020 à janvier 2021, avec un glissement annuel de 1,8%. Et une hausse de 9% pour les boissons alcoolisées » reconnaît l’Instat.

Il est vrai qu’entre les calculs souvent fastidieux de l’Instat, ses théorèmes bien rôdés, et le tarissement à vue d’œil des portefeuilles déjà dégarnis, laminés par des mois d’inactivité de la crise sanitaire, il existe plus qu’un léger décalage. Une interrogation s’impose d’ellemême. Si ces prix des produits de première nécessité, PPN, ont été conformes aux simulations de la période de soudure, les dirigeants, au premier rang desquels se trouve le président de la République Andry Rajoelina, auraient-ils intérêt à lancer « l’opération Vary Tsino », de vendre de l’huile à 4 000 ar le litre. La spirale inflationniste peut étrangler encore plus les consommateurs finaux, déjà étouffés par le coronavirus. Pouvant déboucher sur une explosion sociale, entretenue par l’aile dure de l’opposition.

En outre, le maintien du statu quo des prix du carburant, inchangés depuis juin 2019, ne semble avoir aucun effet sur les prix des denrées alimentaires de base. Aussi, ces données chiffrées et ces interprétations sont elles à prendre avec des pincettes. Elles ne reflètent pas avec exactitude, loin s’en faut, le vécu au quotidien des ménages.

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