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Economie

Tourisme - Le code de conduite des opérateurs au crible 

24/12/2020 02:41 © Moov

L’évaluation du niveau de connaissances des opérateurs concernant le Code de conduite laisse les autorités perplexes.

Etat des lieux. Dans le but d'améliorer les interventions en vue de la promotion d'un tourisme durable, l’Unicef, en collaboration avec les autorités en charge du secteur touristique vient de sortir un rapport portant sur les réalités du secteur concernant le respect du code de conduites des acteurs touristiques sur le territoire national. L’objectif est de renforcer les mécanismes nécessaires pour lutter contre les fléaux touristiques, le ministère en charge du Tourisme, avec l’appui technique et financier de l’Unicef, a mis en
œuvre entre le mois de novembre 2019 et mars 2020, une enquête avec toutes les parties prenantes de ce programme.

L’idée est donc de dresser la situation actuelle concernant l’adoption et la diffusion des engagements du code de conduite dans six zones touristiques, à savoir Maha­janga, Nosy Be, Toliara, SainteMarie, Taolagnaro, et Toama­sina. L’analyse se base sur une enquête auprès de plus de sept cent opérateurs touristiques. « Certes, tous les pays pauvres développant ltourisme sont touchés par ce fléau, qui concerne dans une moindre mesure les pays riches. Mais à Madagascar, depuis la crise politique de 2009, suivie
de la crise économique mondiale, le phénomène de la prostitution enfantine a pris une ampleur grandissante » avançait une rapporteuse spéciale des Nations Unies après une étude réalisé il y a quelques années.

Dans ce contexte, l’île de Nosy Be était particulièrement impactée. Selon l’étude, 42% des jeunes ont eu leur première relation sexuelle dans la prostitution et parallèlement, environ un étranger sur cinq qui visite Madagascar séjourne à Nosy Be, un des principaux sites touristiques de l'île. Le tourisme contribue de fait, de façon très nette et visible, à l’exploitation sexuelle des enfants. Selon l’Unicef, « Les objectifs du Code de conduite sont généralement bien connus par les acteurs. 90% des acteurs l’assimilent à la lutte contre
l’exploitation sexuelle des enfants, 75% à la lutte contre le tourisme sexuel et 69% à la lutte contre le travail des enfants ». 

Pourtant d’après l’état des lieux, moins de la moitié des établissements enquêtés disent avoir signé le Code de conduite (44%).La région Atsinanana affiche le plus haut taux de signature (60%). En revanche, le plus faible taux est enregistré dans la région Anosy, avec seulement 23%. La raison la plus évoquée étant l’insuffisance d’information et d’orientation concernant le Code de conduite. Cependant, force est de noter que 20% des acteurs questionnés ne savent pas si leur établissement est signataire ou pas. 
En effet, il se peut que la personne responsable ait pu signer le code lors de sa promotion mais que cette personne ne travaille plus au sein de l’établissement, ou que des changements de gérance aient pu être effectués sans que la signature
du Code de conduite par l’établissement n’ait été communiquée à la nouvelle gérance. Toutefois, neuf établissements sur dix non-signataires du Code de conduite souhaitent le signer afin de préserver l’image de leur établissement touristique, pour
attirer et maintenir les clients.

« J’ai signé le code de conduite pour ma propre protection et celle de mon business» argue un des opérateurs enquêtés.
 

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