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Economie

Secteur du tourisme : Les opérateurs réclament l’ouverture des frontières

08/12/2020 04:23 © Moov

Le premier à être affecté durement par la crise sanitaire et le dernier à se relever. C’est le secteur du tourisme à Madagascar.


En effet, les emplois restent encore incertains étant donné que la Grande île a toujours fermé ses frontières, à l’exception de Nosy-Be. En outre, de nombreux établissements touristiques sont jusqu’à maintenant fermés. Seuls 10% des opérateurs membres de la Confédération du Tourisme de Madagascar (CTM) ont pu reprendre leurs activités. Et les chiffres d’affaires des membres de cette entité ont connu une baisse de 90%. Des employeurs sont ainsi obligés de procéder au chômage technique et au licenciement économique. Face à cet état de fait, les opérateurs regroupés au sein de la CTM lancent ainsi un appel d’urgence à l’Etat puisque cette année a été très dure pour eux, selon leurs explications, lors d’une conférence de presse hier à l’hôtel Tsanga Tsanga à Tsaralalàna.

Prise en charge. Et l’année prochaine, le secteur sera encore en crise, d’après leurs prévisions. Raison pour laquelle, cette Confédération réclame à l’Etat l’ouverture des frontières, ne serait-ce qu’au niveau régional, dont l’Ile de la Réunion et l’Afrique du Sud. Etant donné que de nombreuses régions de l’île ne dépendent que du tourisme pour leur développement économique. « En plus, nous ne serons pas compétitifs si aucune mesure n’est prise puisque d’autres pays africains ont déjà ouvert les leurs », a déclaré Sandra Afick, le directeur exécutif de la CTM.

Dans la même foulée, « nous revendiquons à l’Etat la prise en charge des factures de la JIRAMA pour le deuxième et le troisième trimestre de cette année. Ou bien, il assure la régularisation directe de ces arriérés par le biais du financement alloué par les partenaires techniques et financiers au profit du secteur privé dans le cadre du contexte de Covid-19. Il en est de même pour les charges liées aux cotisations à la CNaPS (Caisse nationale de la prévoyance sociale) durant les trois derniers trimestres 2020. A part cela, la CTM réclame également l’exemption de toutes les obligations fiscales au titre de l’année 2020 ou du moins le report de paiement pour l’année prochaine », a-t-elle enchaîné.

Faiblesse du pouvoir d’achat. Et parlant de la situation des 44 000 employés directs travaillant dans le secteur, les opérateurs touristiques demandent le prolongement du chômage technique car le délai inscrit par la loi en vigueur, qui est de six mois, est largement dépassé. Les contributions de l’Etat ou bien des partenaires techniques et financiers sont ainsi fortement sollicitées, d’après toujours leurs dires. Par ailleurs, « l’organisation des vols spéciaux reliant Tana et Paris constitue une bouffée d’air pour nous mais ce n’est pas suffisant étant donné que ce ne sont pas tous les opérateurs qui en profitent. Et parlant de la promotion du tourisme national, voyager n’est pas encore à la portée des Malgaches compte tenu de la faiblesse de leur pouvoir d’achat », a conclu Sandra Afick.

Navalona R.

 

Source : Midi Madagasikara

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