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Economie

Consommation - Le prix plafond du kilo du riz fixé à 1925 ariary

05/12/2020 04:57 © Moov

Le premier ministre Christian Ntsay a pris les choses en main. Il a imposé le prix du kilo du riz aux consommateurs.


Stop. Fini la hausse sans frein du prix du riz. Après plusieurs tentatives infructueuses du ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat de contrôler les prix , c’est le Premier ministre Christian Ntsay lui même qui a pris les choses en main. Le chef du gouvernement a convoqué hier à Mahazoarivo les représentants des producteurs, des importateurs et des grossistes de riz pour aplanir les problèmes et voir des solutions. Les ministres de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat, Lantosoa Rakotomalala, de l’Agricul­ture, de l’élevage et de la pêche, Lucien Ranarivelo ainsi que le gouverneur de la Banque centrale, Henri Rabarijohn ont également assisté à la réunion.

Un tour d’horizon du secteur riz a été fait par les participants. Il a été souligné que la quantité de riz importé disponible sur le marché est insuffisante alors que la production locale baisse. Du coup la hausse du p ri x du ri z importé enchaîne avec elle celle du prix local. Ainsi, il a été décidé de fixer à 550 ariary le prix du kapoaka du riz importé, soit 1925 ariary le kilo contre 2500 ariary actuellement. Le prix du riz produit localement ne devrait pas dépasser ce plafond selon cette logique. Le nouveau est applicable dès ce jour selon le Premier ministre. Le ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat se chargera de contrôler le respect de ce prix.

Les détaillants seront donc tenus à l’œil à partir d’aujourd’hui. Une mesure salutaire pour les consommateurs. Toutefois elle risque de se retourner contre eux. Le riz est donc devenu un produit dangereux pour les grossistes et les détaillants. Il risque de conduire en prison ou de causer de sérieux ennuis. Il y a ainsi fort à parier que beaucoup de grossistes et de détaillants préféreront fermer boutique ou abandonner le commerce du riz. Personne n’est assez fou pour vendre le riz à un prix inférieur à son coût de revient avec des tracas judiciaires en prime. Un problème d’approvisionnement ne serait donc pas à écarter après cette décision du gouvernement. Ce qui compliquerait davantage le problème.

Cette mesure n’a jamais d’ailleurs marché. En 2017, l’ancien président Rajaonari­mampianina avait également convoqué les acteurs de la filière riz quand le prix du kilo avait atteint 2000 ariary, sans grande réussite. On espère se tromper.

 

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