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Economie

Consommation - La lutte contre la hausse des prix enclenchée

02/12/2020 04:16 © Moov

Dès cette semaine, les opérations de contrôle se feront à tous les niveaux de commerces de PPN sur tout le territoire national.


Passé à la loupe, le prix au détail et le prix de gros sont sur toutes les lèvres durant cette semaine. Les quartiers d’Isotry, Andravoahangy ou encore Analamahitsy ont vu sillonner hier, des pléiades de contrôleurs de commerce ainsi que des membres d’associations de protection de consommateurs pour remettre les pendules à l’heure par rapport à la hausse des prix à l’ approche des fêtes de fin d’année ou encore pour les commerçants qui seraient tentés de procéder à des rétentions de stocks en rapport à ce contexte.

« Nous retraçons tout le circuit de distribution et contrôlons les pièces administratives et justificatives de manière permanente. Cela nous a permis d’identifier que la hausse injustifiée des prix se situe au niveau des détaillants qui sont les plus proches des consommateurs. » explique Fifaliana Rasolofo­mandimby, Directeur de la Protection des Consomma­teurs. Dans l’incapacité de justifier les prix affichés ou encore à défaut de pièces justificatives de la provenance des produits, des mesures ont été prises par les agents responsables auprès du ministère du Commerce à l’encontre de ces commerçants.

Convoqués au niveau du MICA, ces détaillants font l’objet d’enquêtes qui découleront sur l’application stricte de la loi.

En parallèle, le service de la métrologie légale s’active aussi par rapport aux plaintes des consommateurs sur les pratiques frauduleuses perpétrées par certains commerçants sur la quantité des produits vendus. «Nous avons relevé une nette augmentation du nombre des détaillants, dans un court délai, qui manifestent leur volonté à se régulariser» rajoute Anthony Andrianai­voson,chef du Service de la Métrologie Légale auprès du ministère.

Dans ce contexte, les associations de protection de consommateurs sont également plus que sollicitées. Cependant, ces associations arrivent tant bien que mal à accomplir leurs missions. « Notre rôle n’est pas encore clairement défini. Par manque de moyens, nous ne pouvons qu’interpeller et sensibiliser sans pour autant contribuer concrètement à notre véritable raison d’être qui est de protéger », déplore Tiana Rabarison président du Fimzompam, une des nombreuses associations recensées à Mada­gascar à l’occasion de la célébration de la journée mondiale dédiée à la protection des consommateurs récemment.

Une loi sur la protection des consommateurs existe à Madagascar. Elle régit huit droits spécifiques. Notam­ment, les droits à la sécurité, à l’information, au choix, d’être entendu, à l’éducation du consommateur, à la réparation des torts, aux biens et services de base, à un environnement sain. Pourtant, l’application de cette loi tarde à se concrétiser selon l’appréciation des associations de protection. Les doléances enregistrées auprès de ces associations affluent de jour en jour sans que ces dernières ne puissent réellement intervenir en faveur des victimes. Le réseau national de défenses des consommateurs (RNDC) reçoit une vingtaine de doléances via appel téléphonique par jour.

Ces doléances concernent tous les domaines et secteurs notamment le secteur d’approvisionnement en eau et électricité, la hausse des prix des produits de première nécessité et la qualité des services publics tels que la santé, le tribunal, les services de la police et gendarmerie nationale mais aussi et surtout les plaintes concernant les services de télécommunication. « Mise à part cette loi, il n’y aucune autre structure étatique qui œuvre dans la protection des consommateurs. La contribution du ministère du Commerce est déjà un début », conclut le président du Fimzompam.

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