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Economie

Consommation - Le prix du riz galope

31/10/2020 02:30 © Moov

Les autorités entendent mettre des balises sur le prix des PPN qui a connu une flambée ces derniers jours.


La période de soudure approchant avec la saison cyclonique, le prix du « vary gasy » ainsi que celui du « makalioka » observent une hausse tant sur les ventes en gros qu’au détail. L’année dernière à la même époque, l’observatoire du riz (Odr) affichait le prix du makalioka à environ mille huit cent ariary le kilo. Présentement ce même type de riz n’est accessible qu’à partir de deux mille ariary le kilo. « Habituellement, nous vendons un sac de cinquante kilos de makalioka à quatre vingt treize mille ariary. Mais pour diverses raisons, nos fournisseurs ont été contraints de hausser leur prix de vente. Ce qui nous oblige à aligner notre marge en fonction de cette hausse » explique un grossiste d’Anosibe.

Celui ci d’ajouter que l’une des raisons de la hausse du prix du makalioka, qui est le type de riz le plus consommé, est la disparition du riz blanc importé sur la totalité du marché local. « Cela fait des mois que nous n’avons plus reçu ni trouvé de stock de riz de luxe, du riz blanc importé. Une période qui coïncide avec les mesures de l’État sur les aides pour les plus démunis lors du confinement. Le makalioka a ainsi pris la place de ce dernier tandis que son prix a augmenté tout naturellement » déplore ce même grossiste.

Dans ce contexte le ministre de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat (MICA) Lantosoa Rakotomalala a affirmé, avant-hier qu’il n’y aura plus de hausse du prix du riz à compter de la semaine prochaine malgré le contexte actuel qui présente de forts risques d’inflation. « Certes, nous arrivons au mois d’octobre, une période qui marque la fin de la consommation du riz produit localement pour passer au riz d’importation. Malgré cela il est utile de rappeler la politique de l’État sur ce sujet qui est d’importer directement les produits de première nécessité afin de mieux gérer les prix à la consommation » avance le ministre.

Pour dissiper les craintes, la ministre du Commerce a tenu le même discours, il y a quelques mois vers le début de la période de confinement afin d’apaiser les consommateurs sur la fixation du prix de vente maxima du kilo du riz. «Le prix du riz baissera d’ici la fin de la semaine» avait annoncé la ministre au mois de mars de cette année. Une déclaration qui avait été suivie par un communiqué du conseil des ministres qui allait plus loin en avançant que le prix du riz ne devait pas dépasser mille huit cent ariary le kilo et que des sanctions sévères seraient prises à l’encontre de ceux qui profiteraient de la situation pour augmenter le prix.

Pour arriver à juguler le prix à ce niveau, Lantosoa Rakotomalala avance que l’État est déjà à pied d’œuvre pour importer le riz nécessaire à la consommation. « Il est utile de rappeler que 90 % de la consommation malgache sont constitués de riz produit localement et que les 10% restant s’avèrent être du riz d’importation. Les processus d’importation ont déjà été enclenchés par l’État dans l’objectif de stabiliser, tant l’approvisionnement du marché local que le prix même du riz qui sera disponible sur ce marché » indique la première responsable du MICA.

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