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Economie

Energie - L’électricité patauge dans le noir

17/09/2020 03:40 © Moov

Les coupures et délestages reviennent progressivement dans la capitale malgré les efforts d’amélioration du système de distribution du Réseau interconnecté d’Antananarivo.


Au point mort. Le Black-Out est revenu pour quelques heures dans plusieurs quartiers d’Antananarivo avanthier. Pourtant un nouveau transformateur d’une capacité de 60 MVA a été réceptionné par la Jirama, dimanche. Selon les responsables de la compagnie ce nouveau matériel est dédié à l’augmentation de la qualité de la puissance électrique du réseau interconnecté dans la capitale. D’après ces mêmes responsables, une extension de la centrale hydroélectrique d’Andekaleka est également en préparation.
Il s’agit du quatrième groupe installé dans la centrale d’Andekaleka. Autant d’actions rentrant dans le cadre du programme « Une semaine, un quartier » et la réalisation de douze milles branchements jusqu’à la fin de l’année annoncée par la compagnie nationale d’électricité récemment. Programme constituant une partie du projet d’amélioration de la gestion des opérations du secteur de l’électricité (PAGOSE) appuyé par la banque mondiale. Cette dernière avait octroyé près de quarante millions de dollars à la Jirama en 2018 afin de soutenir le plan d’amélioration de la compagnie nationale. Plan d’amélioration comprenant entre autres des projets de construction de nouveaux barragex hydroélectriquex.

Outre Volobe, d’autres projets dits « petit hydro » sont aussi à recenser dans tout le pays comme « Tsinjoarivo », « Namorona2 », « Andranoma­mofona » ou encore « Farahan­tsana » sans compter « Sahofika » avec sa projection de puissance de 192 mégawatts et qui aura un apport conséquent par rapport à l’approvisionnement en électricité sur le réseau interconnecté d’Antananarivo, tout en améliorant les conditions sociales des populations des localités environnantes avec la construction de nouvelles infrastructures routières. Tous ces projets font partie du plan de développement à moindre coût (PDMC), une politique adoptée par le gouvernement dans le secteur de l’énergie.

Pourtant malgré toutes ces annonces de projet d’amélioration, la situation stagne. Tant au niveau des consommateurs finaux qui ressentent encore les impacts de la vétusté des infrastructures de la Jirama que dans les hautes sphères de l’État. À ce niveau, les négociations concernant la réalisation des grands projets comme Sahofika patinent.

« Nous sommes toujours au même stade. Jusqu’ici l’État et le consortium désigné pour construire le barrage de Sahofika n’ont encore pu trouver de terrain d’entente sur le prix d’achat du kilowattheure. Certes, les prix plafonds ont été convenus. Cependant, cela ne doit pas être directement ces prix plafonds que l’on imposera aux consommateurs finaux. Il s’agit pour l’État de trouver un consensus de tarifs qui conviendra au pouvoir d’achat des Malgaches » détaille une personne proche du projet. Le véritable contrat de construction est ainsi mis en veilleuse jusqu’à ce que les négociations sur les tarifs finaux du kilowattheure aboutissent pour les deux parties. Prévu réduire les coûts de carburant en trois ans pour la Jirama, à hauteur de cinq cent millions de dollars, Sahofika est un projet titanesque, difficilement réalisable par l’État malgache d’où le recours au partenariat public privé.

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