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Economie

Crise économique : Le secteur privé réclame une amnistie fiscale 2020

29/08/2020 22:37 © Moov

La situation actuelle est invivable pour les entreprises. Pour une possibilité de relance, il faut repartir sur de bonnes bases, selon les groupements d’opérateurs économiques, lors de leur rencontre avec l’Administration fiscale.

Madagascar a déjà expérimenté l’amnistie fiscale en 2002, suite à une crise nationale. Aujourd’hui, c’est à une crise mondiale que les opérateurs économiques font face. « Ce qu’on a vu en 2002 était comme une toute petite crise, si on la compare à cette crise de 2020. Aujourd’hui, nous n’avons aucune visibilité pour les années à venir. Beaucoup d’entreprises ont déjà fermé leurs portes, mais ce n’est pas fini. Nous savons que les impacts économiques de la crise de 2009 se sont fait sentir durant au moins, 5 années. Beaucoup d’entreprises vont encore couler, si les dirigeants ne prennent pas des mesures exceptionnelles », a soutenu Harijaona Arija, administrateur auprès du groupement FIVMPAMA (Fivondronan’ny Mpandraharaha Malagasy). D’après ses explications, les entreprises sont aujourd’hui contraintes de prioriser les dépenses. Pour maintenir les emplois, de nombreux entrepreneurs choisissent de payer les salaires, en dépit des autres charges obligatoires. Les arriérés fiscaux s’accumulent, menaçant quotidiennement la survie des entreprises.

Requête commune. D’autres groupements étaient présents à la rencontre, si l’on ne cite que le GEM, le SIM, la CTM, etc. Chacun de ces groupements réclame des mesures exceptionnelles, pour cette situation exceptionnelle de 2020. Selon le porte-parole du FIVMPAMA, l’amnistie fiscale doit être appliquée à toutes les entreprises, sans exception. « Nous savons très bien que seulement moins de 10% des entreprises à Madagascar sont formelles, ce qui n’est pas juste. Si Madagascar veut atteindre l’émergence économique, il faut multiplier les entreprises formelles. Les dirigeants doivent appliquer un départ à zéro en 2021, pour que le secteur formel puisse se renouveler, mais également pour encourager les autres à formaliser leurs activités. Il faut un nouveau souffle, car les entreprises d’aujourd’hui sont obligées de s’endetter pour survivre. Ceux qui ne peuvent pas survivre doivent pouvoir sortir dignement du circuit, en réglant tous les salaires impayés, par exemple… », a expliqué Harijaona Arija du FIVMPAMA. Bref, cette revendication du secteur privé fera encore l’objet de longues négociations. D’autres rencontres entre les parties concernées sont déjà programmées pour les semaines à venir.

Antsa R.

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