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Economie

Fermeture des frontières - Les opérateurs touristiques tirent la sonnette

21/08/2020 03:13 © Moov

Les préparatifs de la réouverture du tourisme à Nosy Be à partir du 1er octobre vont bon train. Les opérateurs de la grande terre attendent leur tour pour se relancer.


Sinistrés. C’est en ce sens que se qualifient les professionnels du secteur touristique depuis le début de la crise sanitaire. La longue période de fermeture des frontières, internationales et régionales, pèse lourd sur les tous les secteurs.

« L’État se donne peu de moyens pour relancer réellement le secteur malgré le fait que le tourisme constitue 7% du PIB national. Sans compter les trois cent mille emplois directs générés par ce secteur sur la grande île et dont 90% sont présentement en chômage technique et de ce fait, près de deux cent opérateurs touristiques étrangers envisagent de quitter Madagascar. La liste s’allonge de jour en jour à cause de la fermeture continue des frontières » s’indigne un professionnel du secteur.

D’après ce dernier, le secteur fait vivre un peu plus d’un million et demi de Malgaches depuis les paysans qui approvisionnent les restaurants, les artisans, les pêcheurs jusqu’aux tireurs de pousse-pousse. Des petites mains du tourisme qui sont, aujourd’hui complètement occultés par la crise et qui se sont retrouvés sans revenus depuis plusieurs mois. Même cas pour certains malgaches qui sont restés à l’étranger depuis le début de la crise sanitaire.

« À l’heure actuelle, les choix et critères des compatriotes pouvant être rapatriés ne sont pas clairs. De nombreuses personnes sont bloquées à l’extérieur, comme en France… Des Malgaches qui doivent rentrer depuis le mois de juin. Ils se trouvent là-bas sans accompagnement de l’ambassade malgache en France. Pourtant les autres pays, font de leur mieux pour rapatrier leurs ressortissants, ce qui n’est pas notre cas » explique notre interlocuteur.

Une façon pour ce professionnel de suggérer la responsabilité de l’État pour prendre les mesures adéquates face à la propagation du virus. Comme les tests PCR avant tout embarquement à destination du pays ou encore le port obligatoire du masque dans les lieux publics, les systèmes de désinfection des avions et l’uti­lisation du gel hydroalcoolique dans les avions et dans les aéroports.

« Certes, la réouverture du tourisme pour l’île de Nosy Be en début octobre est déjà une bonne chose pour le secteur. Cependant, Nosy Be n’est pas le seul site touristique à potentiel de la grande île qui serait en mesure de respecter les protocoles sanitaires imposés par la situation d’état d’urgence » arguent certains opérateurs de la grande terre. A partir du 1er octobre, un dispositif d’accueil sanitaire est mis en place dès l’arrivée des touristes à l’aéroport. Les compagnies aériennes autorisées à desservir Nosy-Be devraient respecter tout les protocoles élaborés par l’Aviation civile de Mada­gascar.

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